Des religieuses participent à une manifestation en faveur des droits de la femme

“Notre société est dominée par les hommes”, dit la soeur Lohini. “Je ne dis pas que les femmes doivent forcément commander. Mais il ne faut pas les réduire à rien”. Selon elle, il arrive dans les familles que les femmes soient considérées comme des esclaves, purement et simplement. La société actuelle est devenue telle que “même nous, les religieuses, ne pouvons marcher dans la rue en sécurité, et des petites filles sont violées chaque jour”. Elle ajoute: “On ne donne pas aux femmes la place à laquelle elles ont droit. Unissons-nous et prenons la parole”.

De son côté, la soeur Christine Fernando fait remarquer : dans nos activités en faveur des femmes, “nous devons bien nous dire que des organisations isolées ne peuvent suffire. Ce que nous voulons, c’est éveiller la conscience des femmes : celle des hommes aussi d’ailleurs, dans le but de les aider à travailler ensemble à rendre notre monde meilleur”.

Une assistante sociale, Mme Anita Fernando, rappelle la violence dont les femmes sont bien souvent les victimes, même au sein de la famille. Elle note à son tour que des groupes organisés peuvent avoir une réelle influence. Elle invite à faire prendre conscience de la corruption qui menace la jeunesse: “On nous dit que les livres pornographiques sont publiés parce qu’ils se vendent : mais il faut bien dire aussi qu’ils se vendent parce qu’ils sont publiés”. Mme Fernando signale encore la situation qui est faite aux femmes embauchées dans les nouvelles zones économiques, où elles sont soumises à des lois inhumaines.

L’association “Mères et filles du Sri Lanka” a été fondée en 1989. Elle rassemble une quinzaine d’organisations, nationales ou locales, et quelques adhérentes à titre individuel.