Eglises d'Asie

La date du recensement est repoussée : les chrétiens pourront mieux s’y préparer

Publié le 18/03/2010




Le gouvernement pakistanais a annoncé, le 16 mars 1994, que le recensement, qui devait commencer le 26 mars, était repoussé “sine die”. La raison donnée est que les autorités veulent se donner le temps d’étudier une proposition faite par les responsables de la province du Pendjab pakistanais. Ces derniers demandent en effet que l’opération ait lieu le même jour dans tout le pays et qu’elle soit terminée en vingt-quatre heures. Lors du recensement de 1991, les autorités avaient dû suspendre les opérations en raison des désordres créés en plusieurs endroits par des communautés linguistiques qui s’accusaient mutuellement de gonfler leurs chiffres afin de s’assurer des avantages plus importants de la part du gouvernement.

Les chrétiens, par contre, se plaignent de ce que dans le passé, on ait eu tendance à les faire apparaître encore moins nombreux qu’en réalité. C’est la raison pour laquelle les responsables catholiques ont préparé ce recensement avec tant de soin (3). Le secrétaire de la commission “Justice et Paix” des religieux ne se plaint pas du délai: “Cela va nous donner davantage de temps pour nous préparer”, dit-il.

Selon Mgr Joseph Coutte, évêque de Hyderabad (du Pakistan), les chrétiens risquent de ne pas trop comprendre de quoi il s’agit, surtout après la campagne de 1992 contre l’inscription de la religion sur les cartes d’indentité (4).

Si le gouvernement pakistanais accepte la proposition venue du Pendjab, pas moins d’un million de personnes devront être mobilisées pour faire le travail et une sorte de couvre-feu devra être imposé pendant vingt-quatre heures, afin d’empêcher les gens de se faire inscrire successivement en plusieurs endroits.