Eglises d'Asie – Chine
Trois évêques catholiques “officiels” sont morts au mois de mai 1994
Publié le 18/03/2010
On compte en Chine un millier de prêtres dans l’Eglise “officielle”. Près de la moitié sont septuagénaires ou octogénaires. Les prêtres âgés de vingt-cinq à quarante ans seront donc amenés à contribuer au gouvernement des diocèses, soit auprès d’un évêque âgé ou malade, soit seuls. Cet écart très large entre les générations de prêtres chinois est dû au fait que les convulsions politiques du pays ont suspendu toute formation sacerdotale pendant vingt ans, jusqu’à il y a une douzaine d’années.
L’Association patriotique des catholiques chinois prône un rajeunissement de la hiérarchie catholique. Son porte-parole habituel, Antoine Liu Bainian, l’a répété le 26 mai 1994, en rappelant que selon les règles établies en 1993 par la conférence des évêques “officiels”, un prêtre peut être reconnu apte à diriger un diocèse s’il a au moins trente-cinq ans et un minimum de cinq années d’expérience pastorale.
Les observateurs de la vie de l’Eglise en Chine notent quant à eux que les séminaires mettent aujourd’hui moins l’accent sur une stricte obéissance aux supérieurs, vertu traditionnelle de l’ancien clergé. Les jeunes chargés de responsabilité sont contraints, pour gagner le respect des fidèles, de donner les preuves de leur dévouement à leur tâche. Apparaissent ainsi dans les rangs des Eglises officielles de jeunes prêtres apparemment plus audacieux et plus résolus dans leur travail, et moins enclins à accepter le contrôle du gouvernement.