Eglises d'Asie

Le premier ministre annonce des mesures contre le mouvement “hérétique” al-Arqam

Publié le 18/03/2010




“Al-Arqam prêche une religion qui n’est pas l’islam. Il menace la sécurité de la Malaisie musulmane. Nous allons prendre des mesures pour que ce mouvement cesse de répandre son idéologie” a déclaré le 17 juin 1994 le premier ministre Mahathir Mohamad en ouvrant un festival de la civilisation islamique à Kuala-Lumpur.

Le mouvement ainsi incriminé aurait cent mille adhérents dans le pays, dont une centaine de militants armés, selon le centre islamique de Malaisie cité par les journaux. Les dirigeants d’al-Arqam le nient et demandent au gouvernement d’engager des pourparlers. Sans renoncer à son objectif affiché de gouverner un jour le pays, Al-Arqam se tient tranquille depuis qu’il a été légalement interdit en 1991. Son chef, Ashaari Muhammad, considéré par ses fidèles comme l’Imam Mahadi ou Messie longtemps attendu, se cache à l’étranger.

“Avant de prendre des mesures, a dit M. Mahathir, le gouvernement va instruire les musulmans des dangers de la doctrine d’al-Arqam. Mais les mouvements de ce genre qui commencent tout petits grandissent et visent à s’emparer du pouvoir, comme on l’a vu en d’autres pays musulmans. Il nous faut prévenir cela”. Le premier ministre n’a pas précisé si les membres d’al-Arqam, qui vivent en communautés, tomberont sous le coup des lois d’urgence promulguées il y a bien des années pour jeter les communistes en prison sans jugement, et qui ont servi dans les années 80 pour arrêter et détenir des hommes politiques, des militants des droits de l’homme et des militants chrétiens.