Eglises d'Asie – Chine
Hebei : les autorités n’ont pas pu obtenir d’un évêque clandestin qu’il reconnaisse les organisations ecclésiastiques officielles
Publié le 18/03/2010
Selon des sources catholiques locales, pendant la détention de Mgr Jia les représentants du Bureau des affaires religieuses ont tenté de lui faire accepter l’indépendance et l’autonomie d’administration de l’Eglise de Chine, y compris l’élection et l’ordination des évêques sans approbation du pape. Par ailleurs, sans qu’on lui impose de cesser de juger inacceptable l’association patriotique catholique reconnue par le gouvernement, il lui a été demandé de reconnaître du moins le collège des évêques et les commissions locales de l’Eglise ouverte. S’il acceptait ces deux points, il serait, en tant que personnalité jouissant de l’estime et et de la confiance des fidèles de l’Eglise clandestine, autorisé à participer à la direction des affaires nationales de l’Eglise catholique.
Mgr Jia s’est cantonné dans un refus catégorique. Les autorités ont prolongé sa « session d’étude », puis, en fin de compte, l’ont fait ramener chez lui. Depuis une dizaine d’années, il a été pendant de longues périodes en résidence surveillée à Wuqiu, son village natal dans le Jinzhou, et souvent emmené pour des « déplacements » de plusieurs semaines qui visaient à lui faire perdre le contact avec les autres chefs de la communauté catholique clandestine.