Eglises d'Asie

Les comités d’entraide des paroisses cherchent à amener davantage d’enfants à l’école

Publié le 18/03/2010




Les 18 et 19 juillet 1994 une trentaine de délégués des “comités d’entraide” de dix-sept paroisses se sont penchés sur le problème de la scolarisation des enfants.

Une enquête menée auparavant a recensé environ 1 500 enfants âgés de six à seize ans. Près de quatre sur dix (38%) ne sont pas scolarisés. Les autres ne le sont que de façon épisodique. Les filles vont beaucoup moins à l’école que les garçons. Quant aux jeunes âgés de seize à vingt-cinq ans, il est notoire que la plupart d’entre eux sont illettrés.

C’est la misère qui tient les enfants éloignés de l’école. Il leur faut gagner leur vie au jour le jour, ou aider au travail familial. Beaucoup n’ont pas les quelques sous par jour nécessaires pour payer la “contribution volontaire” à la marche de l’école, qui est en fait la rémunération des instituteurs, ou acheter la tenue scolaire, les fournitures. Un autre facteur est signalé : le manque d’intérêt de certains parents pour l’instruction de leurs enfants, faute d’en voir l’utilité.

La rencontre de juillet a donc d’abord permis de saisir la dimension du problème. Pour préparer la prochaine rentrée scolaire, les délégués se sont engagés à persuader les parents de la nécessité d’envoyer leurs enfants à l’école. On va s’attacher à repérer les enfants les plus nécessiteux, ou ceux dont la trop grande pauvreté arrête la scolarité. Les délégués ont envisagé de former des associations de parents, qui pourront rencontrer avec plus de poids les enseignants, obtenir d’eux des conditions moins lourdes pour les plus pauvres. Pour les jeunes de plus de seize ans, des comités d’entraide pensent ouvrir des cours d’alphabétisation.

Plutôt que des aides individuelles, qui font de nouveaux privilégiés, les délégués ont été unanimes à préférer une action solidaire.