Eglises d'Asie

De jeunes professeurs de séminaire suivent une session de théologie morale

Publié le 18/03/2010




Quatorze prêtres du continent ont suivi à Hongkong, du 2 août au 7 septembre 1994, une session d’étude consacrée à la théologie morale. Onze d’entre eux enseignaient dans des séminaires de l’Eglise officiellement reconnue (à Pékin, Chengdu, Hohhoi, Jian, Shenyang, Shijiazhuang, Taiyuan, Wuchang et Xi’an). Trois avaient des charges ecclésiastiques de direction dans leur diocèse ou au niveau national. Agés de 26 à 41 ans (âge moyen : 31 ans), ces prêtres étaient pour la plupart ordonnés depuis quatre ou cinq ans, l’un d’eux seulement depuis trois mois.

La session de cinq semaines, organisée par l’institut catholique des sciences religieuses et sociales et l’association chinoise de théologie de Hongkong, a comporté des exposés et des discussions, présentés et animés par trois professeurs de théologie morale de Hongkong, les pères Luc Tsui Kam-yiu, directeur de l’institut, Robert No Chi-fun, jésuite, et Thomas Kwan Tsun-ton. Le père Chi-fun a traité pendant une semaine des principes de base. Des questions générales ont été abordées : ce que signifie être chrétien, les droits de l’homme, l’option de l’Eglise en faveur des pauvres…, et des sujets particuliers comme la sexualité, le sacrement du mariage, le divorce, la planification de la famille.

Après la session, les organisateurs n’ont pas caché que les participants leur paraissaient encore bien jeunes pour enseigner la théologie morale, n’ayant pas encore acquis grande expérience pastorale. Les jeunes prêtres ont dit avoir découvert la morale dans une perspective nouvelle et mieux perçu l’importance de la personne humaine. Mais ils voient souvent mal, ont-ils confié, comment concilier l’enseignement de l’Eglise et la morale de leur société, même en milieu chrétien. “En Chine, ont-ils expliqué, les catholiques sont conservateurs. Ils ne discutent pas des problèmes de morale, surtout pas de ceux qui touchent au mariage et à la famille” . Mais au témoignage du père Kwan, ces prêtres ont compris que le prêtre n’a pas à juger les problèmes moraux soulevés par les laïcs; il tente seulement de les aider à résoudre leurs difficultés en se basant sur la foi.