D’après une lettre du 4 septembre reçue quelques jours plus tard à Hongkong et signée de « tous les prêtres du diocèse de Luoyangun couple catholique autorisé à voir Mgr Li le 31 août l’a trouvé pâle et très fatigué. L’hôtel de la sécurité publique est en réalité pour lui une prison. On l’a à plusieurs reprises pressé de rompre ses relations avec le pape et de rejoindre l’association patriotique catholique approuvée par le gouvernement, qui défend « l’indépendance, l’autonomie et l’autogestion de l’EgliseLes prêtres de Luoyang concluent leur message par un appel à « tous les hommes épris de justice » à sauver leur vieil évêque et à prier pour les fidèles et les prêtres de Luoyang.
La même lettre rappelle que Mgr Li, arrêté à Yanshi en 1953, a déjà passé trente ans en prison. Autorisé à revenir chez lui pour soigner la paralysie dont il souffrait, il s’était miraculeusement rétabli et avait repris son ministère pastoral.
Un seul prêtre dessert à Lyoyang l’église officiellement reconnue, le père Charles Yu Jialu. D’après un rapport d’un prêtre du Henan de 1992, les communautés catholiques clandestines de Luoyang comptaient environ quatre mille fidèles, quatre prêtres et trente soeurs.