Eglises d'Asie – Bangladesh
Une fraternité unit tous les prêtres diocésains du pays
Publié le 18/03/2010
Le besoin de cette fraternité s’est fait sentir de diverses manières. Les prêtres diocésains vivaient tout seuls dans des paroisses et des villages lointains, privés d’un soutien réel de leurs confrères prêtres. Ils ne faisaient pas entendre une même voix sur les problèmes du Bangladesh. Ils n’étaient unis que de loin à leurs évêques et comme les diocèses ne parvenaient pas à réunir régulièrement leur presbyterium, ils ne pouvaient pas proposer de suggestions à leur évêque d’une manière concertée. Les prêtres diocésains manquaient d’une formation spirituelle systématique. Certains d’entre eux travaillaient selon leurs propres idées et parvenaient en influençant l’évêque à les imposer aux autres. Tous voyaient donc la nécessité d’une union et les évêques ont pensé que leurs prêtres pouvaient répondre eux-mêmes à certains des besoins qu’ils éprouvaient.
En pratique, la fraternité opère sur deux plans, collectif et individuel. Elle organise chaque année une retraite de cinq jours, ainsi qu’un séminaire de formation permanente. Elle diffuse un bulletin trimestriel, envoie des prêtres à Bangalore en Inde pour y recevoir une formation biblique et catéchétique. D’après un programme qu’elle s’est tracé pour intensifier la coopération, elle organise des visites de groupes en diverses paroisses, qui donnent lieu à des échanges d’expériences. Toutes ces activités tendent à faciliter les rencontres, à donner l’occasion de nouer des relations personnelles par des lettres, des entretiens au téléphone, les visites entre confrères quand le permettent les communications, qui ne sont pas encore partout faciles au Bangladesh.
La fraternité des prêtres diocésains du Bangladesh leur donne en particulier de partager leur expérience missionnaire. Pour qui est envoyé à telle ou telle ethnie du pays, les « adivasis », tout est soudain nouveau : langue, culture, nourriture, vêtement, manières, mode de pensée etc. Il faut du temps pour s’ajuster à la situation, à la culture de la population. L’alimentation pose des problèmes, des maladies aussi comme la malaria et la lèpre. « Ce sont des expériences de ce genre, conclut le père D’Rozario, que nous revivons ensemble quand nous nous retrouvons entre prêtres ».