Eglises d'Asie

Après l’assassinat du candidat de l’opposition aux élections présidentielles

Publié le 18/03/2010




Après l’assassinat, le 23 octobre 1994, de M. Gamini Dissanayake, candidat de l’opposition aux élections présidentielles, les chefs religieux ont de tous côtés dénoncé cet acte de barbarie. Dès le lendemain de l’attentat à la bombe qui a coûté la vie à plus de 60 personnes et fait une centaine de blessés, l’archevêque de Colombo, Mgr Nicholas Marcus Fernando a dénoncé ce « meurtre insensé » et demandé que les auteurs soient traduits en justice: « C’est le devoir de tous les citoyens respectueux de la loi et du gouvernement en particuliera-t-il dit.

Par ailleurs, le Comité pour la paix interreligieuse a publié une déclaration condamnant aussi l’attentat. Mais le texte ajoute: « Nous ne pouvons laisser les bombes faire dérailler le processus de paix » et l’on demande à tous les Srilankais « d’être unis en ce moment de deuil, de rester calmes, de faire preuve de maturité. Nous nous engageons à transformer notre douleur en une résolution plus forte de travailler à la paixOnt signé cette déclaration le Père Oswald Firth, directeur du centre épiscopal pour le développement social et économique, et des représentants d’organisations bouddhistes et musulmanes, ainsi que des membres de l’Institut pour le progrès social et humain, de la Commission Justice et paix et du Conseil national des Eglises protestantes.

Le jour même de l’attentat, le Comité pour la paix interreligieuse avait organisé une marche pour la paix. Quelque 8 000 personnes y ont participé. Une conférence devait avoir lieu les 24 et 25 octobre. Mais elle a été supprimée en raison des événements. « Il ne faut pas, dit le comité, laisser se refermer cette fenêtre qui s’est ouverte au lendemain des élections et perdre l’occasion (de consolider) le fragile spectacle de démocratie » inauguré par les négociations avec les Tigres tamouls ouvertes par le nouveau premier ministre Mme Chandrika Kumaratunga. « Nous répétons que la paix est possible. Elle est à notre portée, si nous savons entendre clairement le cri de notre peuple pour la paix et agir en conséquence ».