Eglises d'Asie – Chine
Les « Samaritains » se préparent à lancer un nouveau service en langue cantonaise pour venir en aide aux plus de 60 ans
Publié le 18/03/2010
Cette décision est rendue nécessaire par le fait que 70% des correspondants des « Samaritains » sont des Chinois. Or, sur la centaine de volontaires qui répondent actuellement aux appels téléphoniques, 20 seulement le sont. Les autres répondent en anglais. De plus, on vient de s’apercevoir que 30% des personnes qui se sont suicidées au cours de l’année 1993 étaient âgées de 60 ans et plus. Or, parmi celles qui appellent les « Samaritains », 7% seulement appartiennent à cette tranche d’âge. Comme les « Samaritains », le nouveau service fera partie d’une organisation internationale, les « Befrienders International ».
A la suite d’une enquête réalisée auprès de 200 personnes âgées, M. John Tse, professeur de sociologie appliquée à l’université « City Polytechnic » de Hongkong, avait recommandé aux « Befrienders » de changer leur image de marque trop occidentale et de se rapprocher davantage de la communauté chinoise. Mme Yvonne Chow, responsable régionale des « Befrienders International », explique: « Nous voulons transmettre un message aux personnes âgées. Nous voulons leur dire que dans leurs moments de tristesse, elles trouveront toujours quelqu’un pour les écouter ». De son côté, M. Tse pense que le nouveau centre est sans doute le meilleur moyen de faire face à ce problème des suicides de vieillards.
Les « Samaritains » sont une organisation humanitaire sans appartenance religieuse. Ils ont cependant été fondés, il y a une quarantaine d’années, par un prêtre anglican, le Rév. Chad Varah, en Angleterre. Ce dernier, à la suite du suicide de l’une de ses jeunes paroissiennes, décida de louer une ligne téléphonique dotée d’un numéro facile à retenir et à faire. Les personnes en difficulté pourraient à tout moment y trouver quelqu’un à qui parler.
Tous les « Samaritains » sont volontaires. Leur rôle consiste principalement à écouter, sans porter de jugement. Ils peuvent au besoin jouer un rôle de conseillers psychologiques ou diriger leurs interlocuteurs vers des services professionnels plus spécialisés. Leur responsable à Hongkong, Mme Rose-Mary Birch, accueille tous les volontaires.