Eglises d'Asie – Chine
Quatre prêtres, une religieuse et un laïc catholiques ont été arrêtés ces dernières semaines dans le nord du pays
Publié le 18/03/2010
Les 6 000 catholiques du Xinjiang, dont 1 500 sont regroupés à Urumqi et les autres dispersés dans une dizaine de villes de la province, n’appartiennent pas à l’Eglise dite “officielle”. La majorité de la population de la province étant d’origine ouïgour et musulmane, les chrétiens, tous d’origine han, disposaient jusqu’à présent d’une liberté relativement plus importante que dans le reste du pays, les autorités civiles étant occupées à essayer de contrôler l’agitation séparatiste chez les musulmans (8).
Dans la province voisine du Qinghai, le P. Qin Guoliang a été à nouveau arrêté le 3 novembre 1994 en compagnie d’un dirigeant catholique laïc. Il avait déjà été détenu du 22 avril au 15 juillet de cette année. A ce moment-là, un autre prêtre, le P. Li Zhixin, avait été arrêté en même temps que lui : aucune nouvelle de ce dernier n’est parvenue à Hongkong depuis lors. A Pékin, le père trappiste Yang Maci, âgé de 83 ans, a été assigné à résidence après avoir été arrêté par la police alors qu’il disait la messe dans sa maison pour quelques personnes : ses vêtements liturgiques, les hosties consacrées qu’il gardait et une somme de 6 300 yuans (environ six mille francs) lui ont été confisqués. Une religieuse du diocèse voisin de Tianjin qui assistait à la messe a, elle aussi, été emmenée par la police ce jour-là puis assignée à résidence à Pékin.