Un député, ancien prêtre catholique, s’empare d’une église et part à la conquête de son ancienne paroisse

En novembre 1988, le P. Julius avait été, avec l’accord prétendu de son évêque, élu député à l’assemblée nationale. En mars 1989, il devint ministre des minorités (7). Mais la permission lui ayant été clairement refusée de se présenter aux élections suivantes, le jeune prêtre passa outre et choisit de se mettre en congé de ministère. Depuis lors il a de nouveau été élu député.

Le jour de Pâques 1994, il a déclaré à la télévision nationale qu’il quittait l’Eglise catholique et rejoignait l'”Eglise catholique orthodoxe mercienne”, dont il allait devenir le premier évêque au Pakistan (8). Au cours de l’été, il s’est rendu aux Etats-Unis, d’où il est revenu après son “ordination épiscopale”, en juin 1994. Selon le P. Emmanuel Ari, curé de la paroisse Saint-François-Xavier, Julius essaie maintenant de s’implanter dans les paroisses rurales de la région.

Après son action à Gujranwala, l’ancien prêtre catholique, au cours d’une conférence de presse, a menacé de chasser de la région tous ceux qui s’opposeraient à lui. Les prêtres du district ont eux aussi donné une conférence de presse pour rappeler à la population la situation exacte de Rufin Julius vis-à-vis de l’Eglise catholique.