Eglises d'Asie

Pékin ne désire pas que la communauté chrétienne s’engage dans l’enseignement

Publié le 18/03/2010




Selon M. Qian Weichang, président de l’université de Shanghai et vice-président de la conférence consultative populaire chinoise, le gouvernement chinois ne souhaite pas que la communauté chrétienne gagne de l’influence dans le système d’éducation chinois. La raison apparente, selon lui, en est que Pékin veut tenir les adolescents éloignés de l’enseignement de la religion chrétienne (2). M. Qian participait à un séminaire organisé à Hongkong par l’université baptiste du territoire, le 20 décembre 1994.

Bien que l’investissement de l’Etat, a-t-il ajouté, soit très insuffisant dans le domaine de l’éducation scolaire et universitaire, le gouvernement n’encouragera pas le développement de l’enseignement privé, en particulier à l’université. « Cela pose beaucoup de problèmes, dit-il, pour appliquer la politique gouvernementale sur l’éducation. Les autorités ont dû investir massivement dans la construction d’infrastructures pour accompagner la croissance économique. Il reste très peu d’argent pour l’éducation. La situation est particulièrement mauvaise dans les régions rurales » (3).

Des observateurs de Hongkong notent que si le gouvernement cessait d’investir dans les entreprises d’Etat malades, il y aurait suffisamment d’argent pour soutenir le système d’éducation. Pour remédier à l’absence de fonds, 92% des écoles primaires et secondaires publiques créent, à côté des écoles, des entreprises destinées à les financer. La situation a amené un très grand nombre d’enseignants à changer de carrière (4). Les statistiques révèlent qu’à Pékin 6 300 enseignants d’école primaire ont quitté l’enseignement entre 1990 et 1993.