Eglises d'Asie – Bangladesh
Des travailleurs du textile s’organisent en syndicat national indépendant
Publié le 18/03/2010
Directeur pour le Bangladesh de l’institut du travail libre, Terry Collingsworth a dit aux participants : « Ce jour marque une victoire sur la peur, sur l’ignorance et sur les conflits entre travailleurs. J’espère que ce sera aussi une victoire sur les mauvaises conditions de travail et sur l’absence de sécurité de l’emploi. Les principes de base doivent être l’unité et la démocratie. La charte du syndicat prévoit des procédures démocratiques pour mettre les intérêts des travailleurs au-dessus de l’ambition personnelle. Avec un syndicat unique dans le pays, cela marchera
Un autre orateur de la réunion, Keir Jorgenson, du syndicat américain des ouvriers du textile et de la confection, a montré à l’assistance un chemisier qu’il venait d’acheter 24 dollars à New-York. « J’ai calculé que la femme qui a fait ce chemisier au Bangladesh a été payée pour son travail environ trois centimes américains. Le partage n’est pas honnêteSelon la charte, soixante pour cent des dirigeants du nouveau syndicat seront des femmes, parce que l’industrie de la confection emploie surtout des femmes.
Collingsworth a souligné que les adhérents du nouveau syndicat prennent des risques. Des patrons ont tenté de briser l’organisation naissante en licenciant les ouvriers qui s’inscrivaient ou qui acceptaient des responsabilités dans les sections locales. Des voyous, recrutés dit-on par des employeurs, ont pris à partie et battu des syndicalistes. Des affiches placardées sur les murs la veille de l’assemblée constituante ont attaqué Rosaline Costa et demandé l’expulsion du père Richard Timm, secrétaire de la commission épiscopale « Justice et paix » (2).