Eglises d'Asie

Tibet : les autorités de Pékin interdisent la construction de nouveaux monastères et limitent le nombre des religieux

Publié le 18/03/2010




L' »Agence tibétaine d’information » de Londres vient de se faire l’écho d’une directive du département de la propagande du Parti communiste du Tibet, publiée le 25 novembre 1994 dans le Quotidien du Tibet, selon laquelle l’activité religieuse au Tibet dépasserait les bornes et les monastères serviraient de bases aux forces séparatistes. « Actuellement, dit la directive, le nombre des monastères du pays et celui des moines et des nonnes suffisent aux besoins de la pratique religieuse des masses. Nous devons fixer l’effectif des monastères. Tout en usant de précautions et de patience, nous ne pouvons pas laisser la religion se répandre sans contrôle

Le document énumère, dans le domaine de la religion, sept « problèmes évidents » qui exigent des mesures correctives, en particulier : la construction non autorisée de monastères, l’intrusion de la religion dans l’enseignement et dans la planification des naissances, l’accueil dans les monastères de religieux qui n’ont pas atteint l’âge de dix-huit ans, la participation d’un petit nombre de membres du Parti à la religion.

Selon les chiffres donnés à une délégation officielle suédoise qui a visité le Tibet en octobre 1994, il y aurait 1 400 monastères et 34 000 religieux et religieuses. En 1957, quand la Chine a envahi le Tibet, il y avait 2 700 temples et monastères.

L’Agence tibétaine de Londres estime que des centaines de postulants et de postulantes attendent leur admission dans un monastère comme la meilleure manière de recevoir une éducation tibétaine. Elle affirme que les équipes venues de Pékin pour le contrôle des interdictions récentes ont menacé d’expulser massivement les moines de leurs monastères si les chiffres fixés pour l’admission de novices étaient dépassés.