Eglises d'Asie – Chine
Le premier journal catholique en chinois a commencé de paraître le 1er janvier 1995
Publié le 18/03/2010
« L’observateur de Macao » n’est pas un organe officiel du diocèse. Il est édité par le comité catholique du laïcat, que préside Chan Wai-chi. L’évêque de Macao, Mgr Domingos Lam Ka-tseung, lui a apporté son soutien en mettant des locaux à la disposition des laïcs pour leurs réunions de rédaction et en les autorisant à recueillir des fonds auprès des catholiques.
Le territoire de Macao compte 400 000 habitants, dont quatre-vingt dix pour cent sont Chinois. Parmi les 33 500 catholiques du diocèse, 17 000 sont Chinois, 12 000 de langue portugaise et 4 500 de langue anglaise. La souveraineté politique sera transférée du Portugal à la Chine en 1999. A mesure que cette échéance approche, les journaux locaux se montrent de plus en plus favorables à Pékin. Ils pratiquent l’autocensure pour éviter de provoquer le gouvernement chinois. L’observateur de Macao, a expliqué Chan Wai-chi, entend ouvrir une tribune libre, défendre la vérité et faire entendre une voix indépendante dans le concert des voix de plus en plus conformiste, orchestré en faveur de Pékin.
La situation financière du nouveau journal reste fragile. Il ne peut rémunérer qu’un secrétaire et repose sur le travail du comité de laïcs et de bénévoles. Selon le Père Peter Chung Che-kuen, directeur spirituel du conseil du laïcat, L’observateur sera un moyen pour les catholiques d’évangéliser la société en majorité chinoise du territoire. « Editer un journal est ici pour les laïcs une étape historique, car le bulletin hebdomadaire en chinois du diocèse, « Aurora », offre surtout des rubriques sur les activités de l’Eglise et des réflexions spirituelles. Comme beaucoup de résidants de Macao ne sont pas optimistes quant à l’avenir après 1999, quiconque veut jouer le chien de garde de la société et défendre la liberté de parole est sûr de forcer l’attention