Eglises d'Asie – Chine
Jiangxi, Shaanxi, Hebei : l’Eglise catholique « officielle » est accusée d’être responsable de la recrudescence de la répression à l’encontre des catholiques « clandestins »
Publié le 18/03/2010
C’est ainsi que le P. Xia Shaowu et un jeune étudiant, Zeng Zhongliang, ont été arrêtés dans le Jiangxi en décembre 1994 sur dénonciation de l’évêque « officiel » du lieu, Mgr Wu Shizen, et de l’association patriotique locale. Celle-ci est aussi rendue responsable de la fermeture d’un couvent « clandestin » qui abritait douze jeunes novices dans la même province. Les jeunes filles ont été relâchées après paiement d’une amende de 500 francs environ par personne. Toujours dans le Jiangxi, plusieurs rassemblements de catholiques ont été perturbés par la police ces derniers mois.
Dans le Shaanxi, à la suite d’une dénonciation de l’association patriotique locale, une chapelle des catholiques « clandestins » dans le village de Hejiaqiao près de Changgu a été envahie par la police en 1994. Le prêtre du lieu a été emprisonné avant d’être relâché quelques jours plus tard.
Dans la province du Hebei, le sanctuaire de Donglu, célèbre lieu de pèlerinage et de grands rassemblements de catholiques « clandestins », a été mis sous surveillance policière après que l’association patriotique locale eut averti la police que les « clandestins » avaient l’intention d’y faire des travaux pour rénover l’autel. Dans cette province, beaucoup de villages catholiques se plaignent aussi d’être harcelés par la police sous le prétexte qu’ils ne respectent pas la politique de l’enfant unique (2).
Selon des sources citées par Asianews, agence d’information des Missions étrangères de Milan, « certaines associations patriotiques provinciales craignent de se trouver au chômage dans l’éventualité d’une amélioration des relations entre la Chine et le Vatican. Elles essaient de torpiller toute possibilité de dialogue et de détruire les communautés catholiques « clandestines » qui sont leurs adversaires les plus déterminés. Elles veulent que l’Eglise « officielle » soit la seule partenaire d’un dialogue éventuelSelon les mêmes sources c’est ce qui explique les dénonciations qui ont amené une recrudescence de la répression dans le Jiangxi, le Hebei et le Shaanxi.
M. Liu Bainian, vice-président national de l’Association patriotique des catholiques chinois a formellement démenti ces accusations.