Eglises d'Asie

Les responsables féminines du pays célèbrent la Journée internationale de la femme

Publié le 18/03/2010




Le 8 mars 1995, Mme Chandrika Kumaratunga, présidente du Sri Lanka, sa mère, Mme Sirimavo Bandaranaike, premier ministre, et Mme Sirimani Athulathumidali, ministre des transports, se sont jointes aux célébrations organisées à Colombo en l’honneur de la journée internationale de la Femme.

Dans son discours, Mme Bandaranaike a souligné que « la violence contre les femmes, tellement fréquente dans notre pays, devrait inquiéter non seulement les leaders politiques, mais chaque citoyen responsable ». Le premier ministre a particulièrement insisté sur le sort des femmes au travail: si l’on considère les statistiques, « il est évident, a-t-elle déclaré, que ce sont les femmes qui apportent à notre pays la plus grande partie de ses devises étrangères. Ces jeunes femmes, en dépit des risques encourus, vont travailler dans les usines de vêtements des zones franches ou au Moyen-Orient comme employées de maison. Elles quittent leur village pour gagner leur vie; il faudrait prendre les mesures nécessaires pour leur procurer protection physique et soutien moral ».

De son côté, Mme Chandrika Kumaratunga célèbre « le triomphe des sacrifices et des labeurs de celles qui ont su combattre en faveur des droits des femmes. La libération des femmes n’est rien d’autre que la mise en oeuvre des droits de l’homme et des libertés democratiques dans une société humaine. Comme êtres humains, nous devrions créer une atmosphère sociale au sein de laquelle tous puissent jouir de leurs droits démocratiques, de la liberté et de la paix ».

Mme Sirimani Athulathumudali, ministre des transports, de l’environnement et des affaires féminines, demande que, en particulier dans les campagnes, on enseigne aux femmes à prendre conscience de leurs droits et à les faire respecter. « Hommes et femmes sont partenaires dans la vie, dit-elle. Davantage de femmes devraient comprendre et accepter le fait que la violence contre elles est intolérable. Lorsqu’une femme prend conscience de cela et que l’homme le comprend, celui-ci apprend à respecter la femme et à l’accepter comme partenaire ».

Par ailleurs, Mme Chitra Balasuriya, directrice de l’association « Femmes en détresse », rappelle que le Sri Lanka vit encore trop souvent selon la vieille conception que « les femmes sont inférieures aux hommes. Certaines femmes ont de la peine à croire qu’elles ont les mêmes droits que leurs persécuteurs ». Elle regrette que les femmes elles-mêmes se livrent trop souvent à des violences sur leurs enfants: « On ne fait pas grand-chose pour les aider à comprendre que, soumis maintenant à la violence, leurs enfants risquent de faire la même chose lorsqu’ils seront parvenus à l’âge adulte ».