Eglises d'Asie

Tibet : les autorités renforcent les contraintes imposées aux monastères bouddhistes

Publié le 18/03/2010




Selon un article publié le 10 mars 1995 par l’organe officiel Quotidien du Tibet, la région autonome comptait, à la fin de 1993, 1 643 temples : un nombre plus élevé que le chiffre total des villes et villages de la région, et pour une population totale de 2,3 millions d’habitants, les moines et moniales étaient 40 670. L’auteur de l’article déplore de voir « tant d’individus encore jeunes et solides rester en dehors de l’activité de production, coupés de l’accès aux connaissances de la culture moderne et vivre d’aumônes. Il est trop clair que cela nuit au développement économique et culturel de la région » .

Le même article annonce une nouvelle réglementation visant à limiter le nombre des moines dans chaque temple (5). Des lamas seraient expulsés des monastères où ils sont trop nombreux. « La direction des temples doit être entre les mains de moines patriotes et respectueux de la loiLa population est mise en garde contre une résurgence de l’esclavage féodal. Personne ne doit être contraint de croire dans le bouddhisme. « Il est inadmissible que quelqu’un, en particulier parmi les jeunes, soit forcé de devenir moine. On ne saurait davantage admettre que les monastères et les ‘bouddhas vivants’ reçoivent des dons du publicLes nouveaux réglements interdisent la construction d’un temple sans une approbation des autorités.

Confirmant indirectement le maintien de l’influence du chef spirituel et temporel en exil, le Quotidien du Tibet rappelle qu’il est interdit aux cadres du parti d’exposer le portrait du Dalaï-lama, d’ériger des autels dans leur maison ou d’envoyer leurs enfants à l’étranger dans les écoles dirigées par les partisans du Dalaï-lama.

Au cours des dernières années les religieux bouddhistes ont été au premier rang des mouvements de protestation contre le pouvoir chinois. « Les moines et les nonnes, conclut le Quotidien du Tibet, qui après avoir bénéficié d’une rééducation participent de nouveau à des luttes fractionnistes et créent des désordres devront être traités avec sévérité conformément à la loi