Le 17 mars 1995, à Narayan Gunj, près de Dacca, au cours de la prière traditionnelle du vendredi, le responsable d’un groupe musulman fondamentaliste, M. Maulana Sadek Ahmed Siddiqui, a accusé une parlementaire, Mme Farida Rahman, de blasphème contre le Coran.
Mme Farida Rahman a osé soutenir que les femmes ont les mêmes droits que les hommes en matière de propriété. Selon M. Siddiqui, Mme Rahman est, comme sa compatriote Taslima Nasreen, coupable d’apostasie (1). Le même M. Siddiqui avait auparavant accusé trois écrivains du Bangladesh du même délit de blasphème, en se basant sur quelques phrases tirées de leurs écrits.
