Eglises d'Asie

Benazir Bhutto semble avoir de plus en plus de mal à défendre son pays contre le fondamentalisme islamique

Publié le 18/03/2010




Le 4 avril 1995, Mme Benazir Bhutto, premier ministre du Pakistan, a entamé une visite officielle de dix jours aux Etats-Unis. L’un des buts de son voyage était d’obtenir de Washington une aide pour sa lutte contre le fondamentalisme musulman qui semble jouer un rôle de plus en plus important dans son pays.

Mme Bhutto en a elle-même parlé à la télévision pakistanaise, quelques jours avant son départ pour l’Amérique: “Ceux qui s’adonnent au terrorisme au nom de la religion ou de l’origine ethnique ne sont pas dignes de porter le nom de musulmans ni celui de Pakistanais”. Dans une interview accordée à des journalistes américains, elle a dit son intention de demander à l’administration Clinton l’aide qui lui est nécessaire pour combattre entre autres le fondamentalisme islamique: “L’un des messages que je porte aux Etats-Unis, c’est celui-ci: Aidez-moi à supprimer les facteurs du fanatisme pour renforcer les forces modérées à l’intérieur du Pakistan

Ces déclarations ont été faites après l’arrestation de Ramzi Ahmed Yousef, qui a été immédiatement extradé aux Etats-Unis pour y être jugé dans l’affaire de l’attentat à la bombe du “World Trade Centre” de New York, et le récent assassinat de deux parlementaires américains à Karachi. Il est avéré que M. Yousef avait établi un quartier général à Peshawar, au Pakistan. Ce qui porte à croire que ce pays sert parfois de base de départ à des actions terroristes inspirées par le fondamentalisme islamique.