Le pape encourage les efforts de paix entre le gouvernement et les rebelles tamouls

En même temps, le Saint-Père a fait parvenir une lettre à la présidente, Mme Chandrika Kumaratunga, l’assurant de sa prière « pour qu’un esprit de bonne volonté renouvelé prenne le pas » sur toute autre considération. « Que tous les Srilankais de bonne volonté soient forts et persévèrent dans leur recherche d’une solution juste et pacifique du conflit ethnique qui affecte la vie de la nation depuis quelque temps. J’encourage le gouvernement et tous les partis concernés à poursuivre les négociations en vue d’apporter un dénouement juste à ce conflit. Ces efforts exigeront une constante générosité d’esprit, basée sur un ferme désir de mettre fin à toute violence, pour que la paix et la justice soient restaurées et que l’on parvienne à la réconciliation et à l’harmonie

De leur côté, les membres de la conférence épiscopale ont déclaré que le jeudi saint serait une journée de prière pour la paix. Dans une autre déclaration datée du 31 mars 1995 les évêques demandent au gouvernement de continuer le dialogue « quelles que soient les difficultés, afin que la paix soit bientôt établie et que, de nouveau, tous les peuples de Sri Lanka puissent vivre dans la paix, la dignité et la justice ».

L’évêque de Jaffna, Mgr Thomas Svundaranayagam, a lancé un appel aux « Tigres » tamouls pour qu’ils libèrent plusieurs prisonniers cinghalais qui ont commencé une grève de la faim qu’ils disent vouloir mener jusqu’au bout. Mgr Kenneth Fernando, l’évêque anglican de Colombo, a ramené d’un tournée dans la presqu’île de Jaffna deux prisonniers cinghalais dont la santé était gravement atteinte. Ils ont été confiés aux soins de la Croix-Rouge internationale.