Eglises d'Asie – Chine
La directrice d’une association pour la protection de l’enfance demande que la loi ne soit pas trop sévère envers les coupables
Publié le 18/03/2010
« Nous accueillons, dit-elle, les efforts qui sont faits pour informer, pour attirer l’attention et provoquer l’inquiétude à l’égard des victimes. Mais il serait très dangereux de pousser trop loin la coercition. Le problème de la protection de l’enfance dans son ensemble ne doit pas être placé sur le plan de la criminalité, du moins pas au point de faire fuir les gens ». Selon Mme Lui, en effet, beaucoup de cas de sévices contre des enfants ne sont pas portés à la connaissance des autorités et si l’on insiste trop sur l’action légale menée contre les coupables, les gens les dénonceront encore moins. Il faut distinguer les cas d’après leur gravité. « Il ne faut pas mettre tout le monde en prisondit Mme Lui. Celle-ci pense que les organisations non gouvernementales ont un rôle important à jouer, en particulier dans les cas d’abus d’ordre sexuel. Pour elle, il vaudrait mieux, parfois, que de telles affaires soient traitées en dehors des tribunaux, pas exemple avec l’aide de conseillers psychologiques, qui prendraient en charge les coupables.
Cette question vient à l’ordre du jour alors que le gouvernement de Hongkong prépare une nouvelle loi de protection des enfants. On prévoit que les jeunes victimes pourront donner leur témoignage devant des caméras video: un témoignage qui serait recueilli par la police et pourrait être utilisé par les tribunaux.
Le gouvernement lui-même a subi des pressions importantes de l’opinion publique après le jugement d’un jeune homme accusé d’abus sexuels envers un enfant. La sentence du juge a été considérée comme trop légère.