Eglises d'Asie – Malaisie
RECENTS DEVELOPPEMENTS CONCERNANT LES MOUVEMENTS ISLAMIQUES « DEVIATIONNISTES »
Publié le 18/03/2010
A. Situation générale
La Malaisie, I’lndonésie, Brunei et Singapour ont défini ensemble les critères pour qualifier un mouvement de « déviationniste » (ajaran sesat) :
croyance en des principes religieux contraires au credo Ahli Sunah Waljamaah comme par exemple les doctrines reposant sur d’autres livres que le Coran ou les croyances à d’autres directions saintes que la
Kaabah;
mise en cause de la vérité du Coran et des Hadith;
mouvement dont le chef se prétend le dernier prophète, le prophète Isa Alaihissalam ou encore Imam AlMahdi AlMuntadzar, entre autres;
croyance en l’union de diverses religions comme religion véritable pour la communauté humaine;
tout individu ou groupe se prétendant élu du Paradis, capable de racheter les péchés ou encore affirmant des dispositions exceptionnelles comme le droit d’épouser plus de quatre femmes;
soutenir des affirmations contraires à la syariah, telles que Ia suppression de l’obligation du Djihad, la prière du vendredi, le jeûne pendant le mois de Ramadan, le pèlerinage à La Mecque;
commenter et expliquer librement le Coran et les Hadith;
En Malaisie, les autorités distinguent trois formes de courants déviationnistes :
les courants nouveaux souvent fondés par des enseignants en religion qui prennent différents noms tels que Syed AlManshor, Taslim ou Crypto;
les tarekat qui utilisent généralement les noms de tarekat célèbres comme Ahmadiah, Naqsyabandiyah, Sazaliah, Samaniah et Qadariah;
les croyances traditionnelles mêlées de mysticisme et de cultes.
En 1996, le Centre islamique (Pusat Islam) indique qu’il y a recrudescence de groupes déviationnistes en Malaisie. Si entre les années 1970 et la fin des années 1980, le Comité national de Fatwa a compté 49 mouvements et tarekat déviationnistes regroupant environ 30 000 membres, le pays abriterait actuellement environ 70 groupes actifs dont certains lancés par des oulémas locaux ou des étrangers (les autorités mentionnent surtout le rôle d’immigrants indonésiens mais des immigrants philippins et du Bangladesh seraient aussi impliqués). Kuala Lumpur ainsi que les Etats de Johor et de Sabah seraient les régions d’élection de certains immigrants illégaux pour propager leur doctrine à la fois dans des zones où résident des étrangers, des zones semiurbanisées et des villages malais.
Les évaluations du nombre d’adeptes de ces mouvements sont très variables mais il est probable que plus de 100 000 personnes sont concernées. Feraient notamment partie de ces courants déviationnistes des personnes considérées comme ayant une faible éducation religieuse, y compris de nombreux intellectuels, dont certains formés en Occident.
D’une manière générale, les mouvements actifs en Malaisie sont accusés d’abandonner le Coran et les Hadith au profit d’opinions personnelles ou de mêler différentes doctrines (chiisme, Jabariah, hindouisme et bouddhisme) à la doctrine en vigueur. S’y ajoutent l’abandon de la prière, du jeûne, I’adoration des keramat, de wali, la croyance aux bomoh (sorciers, guérisseurs) qui utilisent certains versets du Coran de manière erronée.
Parallèlement, le Centre islamique aurait interdit 40 ouvrages déviationnistes au cours des six premiers mois de 1996.
B. alArqam
1. Une tentative de relance du mouvement
Début 1996, plus d’un an après la dissolution du mouvement et le repentir formulé devant un comité national de Fatwa, Ashaari Muhamad, le dirigeant de l’ex alArqam, reste sous surveillance ainsi que plusieurs de ses proches. Les autorités estiment en effet qu’il n’a pas encore totalement renoncé au courant Aurat Muhammadiah.
En mai de la même année 1996, quatre anciens membres de la secte ont été arrêtés pour avoir tenté de relancer le mouvement et sont détenus dans le cadre de l’ISA (Internal Security Act). D’autres auraient eu plusieurs contacts dans l’Etat de Perlis (3) avec d’anciens membres installés au sud de la Thaïlande (4) pour la même raison. Ces réunions qui auraient pris la forme de cérémonies d’initiation auraient regroupé jusqu’à 300 exmembres. C’est à l’occasion de l’une de ces réunions, en l’occurrence le repas de mariage (kenduri kahwin) d’un exmembre, que l’un des fils de Ashaari Muhamad aurait été investi du titre d' »amir« , pour diriger le groupe. Une maison d’édition de Kuala Lumpur, Karya One, dont le directeur et la majorité des employés sont des exmembres, aurait abrité des cérémonies similaires pour l’accueil de nouveaux membres. Par ailleurs, certaines des publications de cette maison d’édition contiendraient des documents concernant le courant Aurat Muhammadiah. Ashaari Muhamad a été rapidement soupçonné d’être l’instigateur principal de cette tentative de relance.
Dans le même temps, le coordinateur Arqam pour l’lndonésie, Jundullah Halilintar, qui est également le responsable de la zone Riau-Jambi, déclare que alArqam – Indonésie ne prendra jamais part aux tentatives de relance du mouvement et n’accordera jamais protection à des anciens membres venus de Malaisie. Les seuls contacts avec les anciens membres de alArqam en Malaisie restent et resteront limités aux relations économiques tissées depuis longtemps, en particulier l’importexport de produits audiovisuels(5).
Le mois suivant, quatorze exmembres de alArqam, proches de Ashaari, dont sa première épouse Khadijah Aam, sa seconde épouse, Tengku Noriah Tengku Abdullah, deux de ses fils, Nizammudin Ashaari et Fakhrur Razi, un de ses jeunes frères, Hashim Mohamad, ainsi que plusieurs responsables de la maison d’édition Karya One sont arrêtés dans le cadre de l’ISA pour avoir été à l’origine de la tentative de relance du mouvement.
Peu après, les autorités découvrent qu’une école a été rouverte par al-Arqam à Gemencheh dans l’Etat de Negeri Sembilan. Par ailleurs Ia presse diffuse le témoignage d’une mère de quatre exmembres affirmant que la secte poursuit ses activités depuis la dissolution et accueille même de nouveaux membres, la plupart provenant d’instituts universitaires. Le témoignage ajoute que, depuis la mise en résidence surveillée d’Ashaari dans sa maison de Rawang, beaucoup d’exmembres auraient déménagé pour s’installer à proximité de l’ancien dirigeant. De plus l’intérieur des habitats de la plupart des exmembres serait encore largement décoré avec des portraits de Ashaari et des logos alArqam.
En juillet, 300 exmembres Arqam réunis à Bukit Chabang (Etat de Perlis) auraient fait le serment de relancer le mouvement. Peu après, Azura Mohamed Yusof, surnommée Dewi Arqam en raison du rôle, qui lui est reconnu par les exmembres, d’intercesseur entre Ashaari Muhamad et le prophète Muhammad, est arrêtée.
Cette arrestation conclut, au moins pour ce qui concerne les informations rendues publiques, I’épisode de la tentative de relance du mouvement qui voit donc la plupart des principaux anciens dirigeants mis en détention dans l’Etat de Perak ou en résidence surveillée pour une période théorique de deux ans.
2. La « réinsertion » des membres
Au moment de sa dissolution en 1994, les autorités considèrent que al-Arqam est fort d’environ 20 000 membres. Le Centre islamique est alors censé mettre en oeuvre des programmes de « redressement« , destinés à ces anciens membres. II s’opère notamment par l’envoi de personnalités du monde religieux (tokoh agama) ainsi que des enseignants universitaires dans les lieux de prières des villages des anciens membres. Ces visites s’adressent surtout aux enfants que les autorités jugent plus réceptifs que les adultes, surtout ceux qui ont appartenu au mouvement depuis ses débuts il y a 26 ans.
Le ministre auprès du bureau du premier ministre, responsable des affaires religieuses, déclare en mai 1996 que le « redressement« , des anciens membres du mouvement s’avère difficile vu que beaucoup idolâtrent encore leurs anciens leaders et persistent à les croire issus du clan Bani Tamin. Quelques jours plus tard, le Centre islamique (Pusat Islam), chargé du « redressement » reconnaît le faible impact de son action auprès des exmembres dont certains sont soupçonnés de pratique « taqiyah » comme chez les Chiites. Un nouveau programme de « redressement » est mis en oeuvre deux mois plus tard. 500 exmembres vont suivre ce programme entre juillet et décembre 1996.
Leurs enfants sont par ailleurs en principe intégrés dans les écoles publiques. Avant sa dissolution, le mouvement comptait 257 écoles dans tout le pays avec près de 10 000 élèves. En 1995, environ 3 000 anciens élèves des écoles alArqam auraient fréquenté les écoles publiques.
En janvier 1997, des 58 anciens villages et centres d’activités Arqam dans tout le pays, 24 sont encore habités uniquement par des exmembres et 34 ont été « réhabilités« . Cette « réhabilitation« , implique le changement de nom du village, la destruction de tout bâtiment, de tout symbole et de toute activité liés au mouvement.
Parmi ces villages réhabilités figure l’ancien centre religieux et administratif du mouvement, Saidina Abu Bakar, Sungai Penchala (près de Kuala Lumpur dans l’Etat de Selangor) fondé en 1973. En mai 1996, le village compte encore plus de 10 000 individus dont 6 000 enfants. II n’y a plus d’effigies d’Ashaari sur la façade des maisons et le logo du mouvement a disparu des boutiques. Les exmembres ont conservé leurs vêtements distinctifs, la plupart adoptant toutefois de nouveaux coloris pour bien indiquer leur rupture avec alArqam : longue robe (jubah) autrefois verte (6) et turban (serban) pour les hommes, longue robe et voile (purdah) (autrefois noirs) cachant le visage à hauteur des yeux pour les femmes. La plupart des anciens membres auraient maintenant des activités économiques en nom propre et non plus sous la tutelle de l’exgroupement. Certains sont chauffeurs de taxis, ont des ateliers de couture, sont dans le commerce de détail, I’édition de livres et de revues, I’édition audiovisuelle de chants de propagation de l’islam (dakwah) dans la ligne autorisée. C’est le cas de la société Ova Productions qui aurait également une filiale à Bandung (Indonésie).
Parmi les autres anciens villages du mouvement encore existants en 1996, nous avons relevé : Bukit Chabang près de Padang Besar dans l’Etat de Perlis ; Umbai (40 familles) et Alai (18 familles) dans l’Etat de Melaka ; Trong, Simpang Pulai, Batu Hampar et Rapat Setia à Perak ; à Pahang : Sempadan près de Temerloh ; à Negeri Sembilan : Gemencheh ; à Terengganu : Sungai Buaya, Nibong Tebal, Lubok Pandang et Wakaf Tapai ; à Kelantan: Gong Kulim ; à Kedah : Wang Tepus ; à Johor : Kayu Ara près de Pontian ; à Sabah : rue Mat Salleh dans la ville de Kota Kinabalu.
C. Autres mouvements
1. Tarekat Naqsyabandiyah Qadirun Yahya
Ayant pénétré en Malaisie depuis les années 1970, la tarekat Naqsyabandiyah Qadirun Yahya, originaire de Medan (Sumatra), serait le second mouvement déviationniste de Malaisie après l’ex alArqam du point de vue du nombre de membres. En décembre 1996, les autorités estiment que chaque réunion du mouvement attire entre 1 000 et 3 000 personnes. Nous ne disposons d’aucune information sur les motifs précis de son classement comme mouvement déviationniste. II semble surtout actif dans l’Etat de Selangor.
2. Chiisme
Le courant chiite aurait commencé à se répandre en Malaisie après la révolution iranienne de 1979. De nombreux Malaisiens se seraient alors rendus en Iran et en auraient ramené l’esprit révolutionnaire décrit comme révolution islamique. La propagation de la doctrine chiite serait également le fait d’étudiants au retour de leurs études en Iran. Des Chiites feraient du prosélytisme dans les établissements d’enseignement supérieur, notamment auprès des nouveaux étudiants. Ce courant, surtout actif à Kuala Lumpur et Johor Bahru, aurait également des adeptes à Kelantan, Perak et Melaka. II faut signaler parallèlement la récente apparition du courant chiite au sud de la Thaïlande et les autorités malaisiennes craignent qu’il ne gagne l’Etat de Perlis. En août 1996, le Centre islamique estime à 500 le nombre de Chiites actifs dans le pays. Un Chiite surtout a défrayé la chronique en 1994. II s’agit de Abu Talib Haron qui, accusé d’avoir dix épouses, a comparu devant le tribunal islamique de Johor Bahru.
3. groupes de silat (art martial)
Le Centre islamique détecterait chaque mois deux à trois nouveaux groupes de silat pratiquant un mélange de mystique (ajaran kebatinan) et d’islam. Leur aspect déviationniste réside notamment dans Ia croyance à la possibilité d’acquérir une force sacrée par la pratique des arts martiaux.
4. Mouvement dirigé par un prince
En septembre 1996, le Centre islamique affirme qu’un groupe déviationniste d’environ 250 personnes a été repéré dans la vallée de Klang (Etat de Selangor). Dirigé par un prince, ce mouvement recruterait surtout parmi les gens d’affaires et les universitaires.
5. Mouvement Nabi Petrus
Fin septembre 1995, 98 des 192 membres du mouvement Nabi Petrus sont arrêtés dans une plantation de cacaoyers de Beluran à environ 100 km de Sandakan (Etat de Sabah). Parmi les personnes arrêtées figurent le chef du mouvement, Petrus Ratu Doren, son épouse Mayolita Lipawaino, trois « anges » du mouvement ainsi qu’un Chinois et un Kadazan. Tous sauf ces deux derniers et Mayolita, une Philippine, sont des immigrants de l’île de Timor en Indonésie. Les croyances du mouvement lancé par Petrus, se prétendant JésusChrist, et Mayolita, se prétendant Sainte Marie, étaient centrées sur l’arrivée du jour du jugement dernier en octobre 1995 et sur l’idée que tous les membres seraient alors ressuscités et transportés sur l’île de Timor tandis que la plantation serait engloutie. A cela s’ajoutait l’idée d’invincibilité. Au cours de ses investigations, la police découvrira notamment des amulettes enveloppées dans des tissus jaunes, des vêtements religieux, des cahiers de notes contenant les enseignements de Petrus et un kriss (poignard).
6. Tarekat Qadiani
Localisé près de Sandakan (Etat de Sabah) dans le village de Sungai Kayu, ce mouvement comptant localement une soixantaine de membres, dont de nombreux fonctionnaires enseignants et des étrangers, aurait été fondé en 1992. II serait en fait la résurgence d’un mouvement plus ancien puisqu’en 1985, 8 000 étrangers ont été arrêtés pour avoir suivi cette tarekat. Le mouvement disposerait de fonds venus de l’étranger et aurait des connections en Indonésie, aux Philippines, à Singapour et en péninsule malaise.
Les membres, qui ne sont pas classés officiellement comme musulmans d’où la difficulté d’intervention des autorités locales, portent parfois la longue robe (jubah). Ils font la prière du vendredi dans la maison de l’un des membres. Ce mouvement viserait surtout des personnes éduquées puisque la plupart des ouvrages utilisés sont en traduction anglaise. Parmi ses affirmations déviationnistes, le mouvement prétendrait notamment qu’il y aurait eu d’autres prophètes après Muhammad et ferait une interprétation personnalisée du Coran. Chaque membre est censé acquitter un droit d’entrée de 20 ringgit (environ 45 francs) plus une cotisation mensuelle de 15 ringgit.
7. Mouvement Mohamed Nordin Puteh
Au moment de l’arrestation de son leader en mai 1996, ce mouvement, qui aurait vu le jour en 1991, comptait environ 90 membres. Mohamed Nordin Puteh, de Gombak aux environs de Kuala Lumpur, prétend que 40 signes sur son corps indiquent qu’il est l’Imam AlMahdi et qu’il aurait eu la révélation divine il y a dix ans alors qu’il méditait dans une grotte proche de chez lui. II comparaît devant le tribunal islamique pour enseignement de la religion en dehors de son cercle familial sans permission de la commission adéquate. Ses enseignements déviationnistes concernent la prière, le jeûne et le mariage. Il autoriserait notamment les relations sexuelles entre non mukhrim. Parmi les objets saisis par le bureau de la religion islamique figurent un diplôme au nom d’lmam Mahadi, une carte intitulée Imam Mahadi et une cassette vidéo concernant Imam Mahadi.
8. Mouvements divers
En septembre 1995, le Centre islamique arrête à Kuala Lumpur 30 membres appartenant à trois mouvements distincts coupables de réciter la profession de foi en utilisant des rythmes musicaux, notamment de musique « disco », d’où le nom de « Zikir Disco » donné à ces mouvements. Certains feraient ces récitations couverts d’une moustiquaire pour se sentir plus humbles ou dévoués (khusyuk).
En décembre 1995, seize individus sont arrêtés dans une maison près de Tawau (Sabah). Parmi les croyances déviationnistes de ce groupe figure l’idée de pouvoir faire apparaître et entrer en contact avec des wali de La Mecque après avoir accompli deux raka’at, prié et médité. Le droit d’entrée dans ce mouvement serait de 35 ringgit (environ 80 francs) auquel s’ajouteraient 35 ringgit pour le « baptême« .
En mars 1996, trois courants comptant environ 150 membres sont repérés à Pulau Pinang : Isi, Tajalli et Tok Ayah Pin. Ce dernier est probablement à rapprocher d’un enseignant en religion connu sous le nom de Ayah Pin qui est arrêté à Setiu (Etat de Terengganu). II aurait une soixantaine de disciples dans les Etats de Terengganu, Perak, Kelantan et probablement à Pulau Pinang.
En avril 1996, le bureau de la religion islamique de l’archipel de Langkawi (Etat de Kedah) repère deux mouvements déviationnistes propageant notamment l’idée que l’intention est plus importante que l’action. Ce serait ainsi le cas de la prière et du pèlerinage à La Mecque. Par ailleurs les femmes n’auraient pas à cacher leurs parties sexuelles car elles sont glorifiées par Dieu et la menstruation ne serait plus considérée comme un état d’impureté (hades).
Des adeptes du mouvement Tabarani sont arrêtés à Kuantan (Etat de Pahang) en juin 1996. Ce mouvement dirigé par Tabarani Abdul Rani propagerait une doctrine mêlant mysticisme (ilmu kebatinan) et islam.
Les mouvements suivants auraient également été repérés dans l’Etat de Selangor: le mouvement de Haji Kahar Ahmad, le mouvement Martabat (Hamzah Embi), le mouvement de Haji Ghazali, la tarekat Mufarridiyah, le mouvement Jahar Dumin, le mouvement Aurad Ismailiah, le mouvement llmu Tajalli Ahmad Laksamana, la tarekat Zikrullah Hassan Anak Rimau.
Sources utilisées : quotidiens (1995, 1996, 1997) Berita Harian, Utusan Malaysia, Harian Watan, New Straits Times.