Eglises d'Asie

Tibet : le maire de Lhassa dénonce les troubles causés par les partisans du Dalai Lama

Publié le 18/03/2010




Il est rare que les responsables chinois fassent allusion aux troubles provoqués au Tibet par les partisans du Dalaï Lama en exil. Généralement, ils préfèrent parler du développement pacifique de cette région reculée et de la prospérité qui y règne grâce aux réformes chinoises du marché. Le maire de Lhassa vient de rompre avec cette discrétion habituelle dans une interview accordée au « Wen Wei Po », un journal publié à Hongkong mais controlé par le gouvernement de Pékin.

Il a accusé les partisans du leader religieux en exil d’être devenus à nouveau des facteurs de trouble dans la région du Tibet, une région qu’il a pourtant qualifiée de stable. Selon le fonctionnaire chinois, après la répression qui a suivi les manifestations séparatistes de 1987, le mouvement d’opposition à la Chine a totalement changé de tactique. Il est rentré dans la clandestinité, a déserté les villes pour la campagne et mène désormais une existence souterraine. Aidé par des forces occidentales opposées à la Chine, l’organisation secrète aurait fait beaucoup d’efforts pour se développer dans la région de Lhassa. L’an dernier, des tracts y ont circulé et l’on y a même entendu des slogans hostiles. Les partisans du mouvement se serviraient des difficultés qui accompagnent les réformes pour inciter les masses à l’opposition contre le Parti communiste et l’Etat. C’est en 1950 que les troupes chinoises sont entrées au Tibet. Neuf ans plus tard, elles y ont réprimé un soulèvement populaire, obligeant le Dalaï Lama à s’exiler en Inde.