Eglises d'Asie – Sri Lanka
Après l’assassinat d’un dirigeant bouddhiste par les « Tigres » la population s’en prend aux civils tamouls
Publié le 18/03/2010
Selon le P. Shelton Perera, curé de la cathédrale de Galle, les relations entre les communautés cinghalaise, tamoule et musulmane, ont toujours été bonnes et « les récents incidents ne ternissent en rien l’amitié qui unit les diverses communautés, car les incendiaires venaient en fait de l’extérieur. Ils n’étaient pas des habitants de la ville ».
Cependant, de nouveau, le 4 juin, des extrémistes cinghalais ont mis le feu à huit maisons occupées par les ouvriers d’une plantation à Elpitiya, à 85 km au sud-est de Colombo.
La présidente, Mme Chandrika Kumaratunga, a lancé un appel au calme, en déclarant que cette violence ne peut qu’« aider les séparatistes à atteindre leurs objectifsElle a ajouté que le pays ne veut pas d’un autre « juillet noircomme en 1983, quand des Cinghalais avaient détruit de nombreuses propriétés appartenant à des Tamouls, après une attaque des « Tigres » contre des militaires.
La politique s’en mêle aussi. Mme Kumaratunga accuse en effet un parti d’opposition d’utiliser la violence entre les communautés pour déstabiliser le gouvernement. Dans sa réplique, le leader du Parti national uni, M. Ranil Wickremasinghe, qualifie d’« irresponsables » les accusations de la présidente. En une douzaine d’années, la guerre a fait quelque 30 000 morts. 150 000 familles ont dû être déplacées.