Eglises d'Asie

Le christianisme protestant se développe rapidement dans les zones rurales parmi les catégories sociales les plus pauvres

Publié le 18/03/2010




Des cinq religions reconnues par le gouvernement, c’est le christianisme protestant qui se développe le plus rapidement, selon le quotidien Ming Pao du 8 juin 1995. Les quatre autres religions officiellement reconnues sont le bouddhisme, le taoïsme, l’islam et le catholicisme. Certaines caractéristiques de cette croissance décrites par le Ming Pao paraissent intéressantes.

Le journal note en premier lieu que la croissance apparaît très rapide dans les territoires qui ont connu avant 1949 une activité missionnaire importante. Mais cette croissance est plus importante dans les zones rurales qu’en ville. Des soixante-dix millions de chrétiens que compterait la Chine selon l’article du journal, 65% seraient des habitants de régions pauvres et sous développées.

Le Ming Pao donne l’exemple de la région de Linyi dans la province du Shandong. Il y a là quatre districts pauvres comptant environ 170 000 chrétiens, qui représentent 40% de la population totale. Mais dans les villes, le nombre des chrétiens augmente seulement à la même vitesse que la population. Il faut aussi noter la composition des communautés chrétiennes. Quatre groupes de gens forment la majorité des chrétiens dans ces Eglises: Les vieux, les femmes, les malades et les illettrés.

Les raisons données pour expliquer cette croissance sont diverses. Selon le Ming Pao, la raison principale en est que beaucoup pensent que la valeur de la vie humaine a diminué avec les réformes économiques. On mentionne aussi le déclin de la foi et de la morale communistes, la corruption généralisée, l’utilisation du pouvoir dans un but d’enrichissement personnel et l’élargissement du gouffre entre riches et pauvres. La vie rurale devient de plus en plus difficile. Ceux qui habitent à la campagne ne jouissent pas des mêmes facilités que les citadins en ce qui concerne l’accès à l’éducation et aux soins de santé. Le christianisme, avec son enseignement des dix commandements et de l’amour du prochain, apparaît dans ces conditions comme un facteur d’amélioration de l’ordre public, de la morale familiale et sociale.