Eglises d'Asie

Les immigrants d’âge scolaire posent des problèmes aux responsables de l’éducation

Publié le 18/03/2010




A partir du 1er juillet 1995, le quota journalier d’immigrants en provenance de la Chine continentale, acceptés sur le territoire, est passé de 105 à 150 personnes. Désormais trente parmi les 45 personnes ajoutées à l’ancien quota sont des enfants nés en Chine continentale de parents résidant à Hongkong. Ils ne doivent pas avoir plus de vingt ans. La loi fondamentale qui tiendra lieu de constitution après le rattachement du territoire à la Chine en 1997 a prévu que les enfants nés en Chine de résidents de Hongkong auront le droit d’élire domicile sur le territoire à condition qu’il soient âgés de moins de vingt ans. Si l’on avait maintenu l’ancien quota, plus de 64 000 enfants remplissant ces conditions auraient pu ensemble réclamer le droit de domicile sur le territoire le 1er juillet 1997, jour du rattachement de Hongkong à la Chine. L’actuelle disposition est destinée à prévenir un afflux massif et brusque d’immigrants de ce type à cette date.

L’arrivée à Hongkong de cette jeune population d’âge scolaire ne manque pas de poser des problèmes aux services sociaux et éducatifs du territoire. M. Lo Kong-Kai, adjoint au délégué épiscopal pour l’éducation dans le diocèse, a déclaré partager l’inquiétude des responsables au sujet de la pression supplémentaire que l’accroissement du quota va faire peser sur les services sociaux et éducationnels.

La première difficulté soulevée par le responsable diocésain est représentée par le choix de l’emplacement des nouvelles écoles que le gouvernement a décidé de construire pour absorber ces nouveaux immigrants. Comment connaître à l’avance l’implantation territoriale des nouveaux arrivés de façon à déterminer celle des nouvelles écoles en fonction de la résidence des élèves ? Cependant, c’est la différence des systèmes éducatifs entre la Chine continentale et Hongkong qui pose les problèmes les plus ardus. Les jeunes immigrants doivent passer d’un système marqué par le socialisme, la culture et l’environnement de la Chine continentale au système éducatif de Hongkong. Ils doivent pouvoir utiliser l’anglais comme langue d’études à la place du mandarin et communiquer en dialecte cantonais, qui est l’équivalent d’une langue étrangère pour beaucoup de ceux qui ne viennent pas du Guangdong.

Depuis le mois d’avril 1995, le gouvernement de Hongkong essaye de remédier à ces difficultés. Il a confié à 19 organismes privés le soin d’organiser pour cette nouvelle population scolaire des stages de quatre semaines destinés à l’initier et à l’adapter à son nouvel environnement. Cependant le P. Michael Yeung Minh, directeur des services éducatifs de Caritas Hongkong, une des organisations à qui a été confiée cette tâche, considère que le programme des stages est trop court et que davantage de moyens sont nécessaires pour qu’ils soient véritablement utiles aux écoliers et étudiants.

Quinze parmi les quarante cinq personnes supplémentaires autorisées à immigrer à Hongkong chaque jour à partir du mois d’avril, sont des femmes habitant sur le continent, séparées depuis plus de dix ans de leurs conjoints résidant à Hongkong. On estime à 100 000 le nombre de ces épouses.