Eglises d'Asie

Les grandes religions célèbrent la fête nationale chinoise

Publié le 18/03/2010




A quelque 21 mois du retour de Hongkong à la Chine, la célébration du 46ème anniversaire de la République de Chine ne pouvait rester sans écho sur le territoire. Les milieux religieux eux-mêmes n’ont pu s’en tenir à l’écart. Pour la première fois, les adeptes des six grandes religions, les bouddhistes, les catholiques, les confucéens, les taoïstes, les musulmans et les protestants ont voulu marquer la fête nationale de la Chine du 1er octobre, au cours d’une rencontre-cocktail qui a eu lieu il est vrai avec trois jours d’avance, le 27 septembre 1995. 380 personnes y participaient parmi lesquelles 40 représentants des milieux catholiques.

La rencontre avait pour but de favoriser les relations amicales avec les prochains dirigeants de Hongkong et certains n’ont pas manqué de soupçonner des arrière-pensées politiques. Selon Le P. Edouard Chau King-fun, président de la Commission diocésaine pour le dialogue interreligieux, qui a fait part de ses commentaires à la presse, cet événement n’avait aucune dimension politique, même si les membres de l’Agence « Chine nouvelle » à Hongkong, considérée comme l’ambassade de Chine « de facto » sur le territoire, participaient à la rencontre. Le prêtre a dit tout ignorer d’un quelconque soutien financier apporté par l’Agence. Il a aussi confié qu’il lui avait semblé indispensable que les catholiques participent à cet événement.

Le secrétaire général du Conseil chrétien de Hongkong, un des quarante protestants présents à la réunion, a fait remarquer que, dans les rangs du protestantisme, les opinions divergeaient au sujet de cette rencontre et de la célébration de la fête nationale. Cependant les fidèles, dans leur majorité, acceptaient l’idée de célébrer la fête nationale de la Chine, tout en étant d’avis qu’il fallait attendre le retour du territoire à la Chine, pour le faire.

Sur tout le territoire, la fête nationale chinoise a été célébrée avec plus de faste que les années précédentes. De la fin du mois de septembre jusqu’au début octobre, plus de 70 banquets, cocktails, réceptions, soirées culturelles ont eu lieu. Cette célébration à touché tous les milieux. Cependant quelques associations ont refusé d’y participer et en ont profité pour revendiquer pour les droits de l’homme.