Eglises d'Asie

Amnesty International dénonce la situation des droits de l’homme dans le pays

Publié le 18/03/2010




Dans son rapport annuel sur la situation des droits de l’homme à travers le monde, Amnesty International dénonce l’attitude de la junte militaire birmane qui reprend d’une main ce qu’elle a donné de l’autre dans le domaine des libertés : “Nous apprécions les gestes positifs accomplis par le gouvernement militaire de Birmanie, mais nous constatons que des milliers de prisonniers politiques restent en prison, parmi lesquels au moins 50 prisonniers de conscience qui n’ont eu que le tort d’exprimer leur opinionL’association de défense des droits de l’homme fait remarquer que, quelques jours à peine avant la libération d’Aung San Suu Kyi, trois politiciens étaient condamnés à sept ans de prison ferme pour le seul fait d’avoir rencontré des étrangers et critiqué la junte militaire. “Les arrestations politiques restent un instrument majeur de répression utilisé par le gouvernement birman pour faire taire les critiquesajoute le rapport.

Le rapport met aussi l’accent sur la répression qui continue de frapper les peuples minoritaires du pays vivant sur les frontières : les personnes y sont soumises à de fréquentes et arbitraires arrestations ainsi qu’au travail forcé souvent imposé par l’armée (1).

Un rapport des Nations Unies abonde dans le sens International et estime que le travail forcé est utilisé par le gouvernement birman pour restaurer de nombreux monuments propres à intéresser les touristes étrangers au cours de l’année 1996 déclarée par le gouvernement “Année du tourisme”. Dans les territoires karen, ajoute le rapport, ce travail forcé a augmenté depuis quelques mois et s’accompagne de “violences physiques et d’assassinats arbitraires de porteurs qui n’en peuvent plusEn avril 1995, deux porteurs auraient été tués par l’armée pour avoir réclamé de l’eau.

Le gouvernement birman a nié toute pratique de la torture et de l’assassinat. En revanche il admet l’utilisation du travail forcé, affirmant qu’il s’agit d’une tradition birmane et que “le peuple y participe dans l’enthousiasme