Eglises d'Asie

LA FORMATION DES FUTURS PRETRES DANS LES SEMINAIRES DE CHINE

Publié le 18/03/2010




Chers amis,

La paix du Christ soit avec vous!

Je suis très honoré de venir ici à l’invitation du P. Charbonnier pour vous parler de la formation dans les séminaires de Chine. J’en remercie chaleureusement le responsable. Vous êtes tous ici des familiers des questions chinoises et vous vous intéressez depuis plusieurs années à la formation des séminaristes de Chine.

Nous sommes tous de la partie. J’espère beaucoup obtenir votre aide pour que notre tâche éducatrice fasse un pas de plus.

Je vous présente mon modeste point de vue personnel dans les points suivants:

Se relever des ruines

A la suite de plusieurs « coups de balai », l’organisation de notre Eglise en Chine a été durement éprouvée, rien n’a été laissé de notre base économique. A ce moment là, j’étais encore en prison, mon sentiment sur l’avenir de l’Eglise en Chine était extrêmement pessimiste. Mais les pensées de Dieu ne sont pas les nôtres. Alors même que j’étais au bord du désespoir, comme l’aurore se lève au chant du coq, le troisième Plenum (du Parti communiste en décembre 1978) a mis fin au désordre et rétabli une politique de liberté religieuse. Le comité central du Parti a entériné le Document 19 comme référence de base. Un point important de ce document concerne la formation d’une relève de personnel dans chaque religion. Notre regretté Mgr Zhang Jiashu y a répondu sans tarder. Après avoir ouvert trois églises, il s’est immédiatement mis en devoir d’ouvrir un séminaire. Sorti moi-même de prison, je suis revenu à Shanghai faire le travail préparatoire. Mais en arrivant à Shanghai, j’ai attrapé des sueurs froides à la vue désolante d’une Eglise émergeant des ruines. Il n’y avait plus rien. Les bâtiments du séminaire étaient occupés, les livres étaient brûlés. Mais les difficultés multiples ne pouvaient ébranler la résolution de Mgr Zhang: pas de local? déplaçons le séminaire à Sheshan; pas de livres? demandons à des prêtres de compiler de mémoire un matériau d’instruction. Finalement le séminaire de Sheshan fut le premier à ouvrir après la Révolution culturelle, le 11 octobre 1982.

Ce que nous enseignons, c’est ce que nous avons reçu

En nous appuyant sur le matériau que quelques vieux prêtres pouvaient rassembler de mémoire, nous ne pouvions transmettre aux séminaristes que ce que nous avions appris 40 ans auparavant. Un père possédait le cours du père Drexel donné au séminaire dans les années 40. Un autre père avait conservé un Nouveau Testament publié par les franciscains de la société Duns Scott. Un autre enfin nous ressortit le manuel de morale de Noldin. Ces trois livres devinrent notre trésor le plus cher et nous nous les passions de la main à la main. Tout en enseignant, nous rédigions. Je rendis visite pour ma part à Mgr Ding Guangxun, évêque anglican de Nankin, et je lui empruntai huit manuels. Voilà sur quel fond nous avons lancé le séminaire. Par la suite, Shenyang, Pékin ont ouvert leur séminaire. Il y avait un nouvel espoir pour l’Eglise en Chine. Nous aurions des successeurs.

Un écart effarant

En 1982, nous étions très satisfaits de pouvoir enseigner nos séminaristes de cette façon. Il a fallu que Soeur Kong Qingling de Hongkong nous apporte quelques documents du concile lors de sa visite en été 83 pour que nous sachions qu’il y avait eu un 2e concile du Vatican plus de 20 ans auparavant. En dévorant ce matériau avec avidité, nous eûmes le sentiment que le monde avait changé et que l’Eglise avait changé, créant un écart effarant.

Nous eûmes aussi le sentiment que ce qui demeurait incompréhensible lors de nos études et que nous avions absorbé de force trouvait maintenant une explication satisfaisante: par exemple la définition de l’Eglise, le plan de salut de Dieu, et encore l’inculturation de la liturgie, etc. Nous sentions que nous-mêmes devions apprendre à nouveau; autrement nous allions retarder encore nos séminaristes en continuant à leur communiquer les dispositions du Concile de Trente et de Vatican 1.

Unité d’orientations

Au cours des 13 années écoulées depuis la reprise du séminaire, il y a eu bien des divergences de vues et nous n’avons cessé de chercher un accord.

1) le système des études. Du fait qu’aucune ordination n’avait pris place depuis plus de vingt ans, chaque diocèse espérait une formation rapide de prêtres. Nous étions nous-mêmes partisans d’une formation longue. Dans le passé en effet, nous avions pu bénéficier d’une instruction chrétienne dès l’enfance, en primaire et en secondaire, et nous avions une bonne connaissance de la Bible. Les jeunes d’aujourd’hui, au contraire, après le coup de balai de la Révolution culturelle, avaient grandi dans une ambiance complètement athée. A part quelques cas individuels, on peut dire qu’ils ne savaient pratiquement rien de la foi catholique. Leurs motivations en entrant au séminaire étaient loin d’êtres claires. La formation du séminaire devait pouvoir changer leur pensée, en deux ans? trois ans? (certains chefs de diocèses insistaient en ce sens), était-ce possible? Nous ne pouvions pas sortir des produits de qualité inférieure.

2) Sur quoi faire porter d’abord l’effort de formation? Certains voulaient donner priorité à la formation politique, mettre en relief le patriotisme. D’autres voulaient donner priorité à la formation spirituelle, mettre en relief la fidélité religieuse; comment faire un bon prêtre sans amour de l’Eglise? D’autres enfin pensaient qu’il ne fallait négliger ni l’un ni l’autre.

Après une longue période d’échanges de vues et de vives discussions, il y eut aussi les leçons de l’expérience et, tous les aspects étant pris en compte, on s’accorda à mettre l’accent sur la spiritualité. Une personne sans vie spirituelle devient tiède en quelques années et se livre à l’esprit du siècle, perdant tout le fruit des efforts passés. A présent, tous reconnaissent qu’une formation suffisamment longue est nécessaire; c’est pourquoi les diocèses ont ouvert des séminaires préparatoires comme temps de formation initiale avant de passer un examen d’entrée au grand séminaire. Les grands séminaires ont adopté un programme de six ans. Il est regrettable que certains évêques pressés rappellent leurs élèves avant la fin de leurs études pour les ordonner, ce à quoi notre séminaire ne peut s’opposer.

Invitations de professeurs et envoi d’étudiants

Plus nous poussions les études, plus notre propre connaissance nous paraissait superficielle. Feuilletant toutes sortes de livres, nos séminaristes posaient toutes sortes de questions. L’un ou l’autre demandait: « Si Jésus faisait tant de miracles, n’est-ce pas qu’il disposait de pouvoirs exceptionnels…? » Voulant à la fois instruire et former à la pastorale, il nous était impossible de mener les deux à bien. Sur quoi quelqu’un proposa d’inviter des professeurs d’outre-mer. C’était nouveau.

Tout ce qui est nouveau suscite l’opposition. Certains dirent: « C’est là justement fournir l’occasion à des puissances étrangères de s’infiltrer dans notre Eglise; c’est leur fournir les conditions voulues pour déformer l’esprit de nos étudiants

Mais grâce au soutien de plusieurs évêques et grâce à l’esprit d’ouverture des dirigeants des affaires religieuses, le séminaire de Sheshan a finalement obtenu il y a 7 ans l’autorisation d’inviter des professeurs de l’étranger. Ils ont pris en charge une partie de l’enseignement et les étudiants leur ont fait bon accueil. Aujourd’hui heureusement, ce n’est plus seulement Sheshan mais ce sont aussi les autres séminaires, y compris ceux qui étaient opposés autrefois qui rivalisent à qui invitera des professeurs d’outre-mer. Ces professeurs d’outremer non seulement assurent eux-mêmes leurs frais de voyage et ne réclament pas de traitement, mais ils fournissent encore un tas de livres et une abondante documentation, ils instruisent les séminaristes de tout leur coeur et partagent leur vie. Ils ne se contentent pas de leur communiquer le savoir, mais ils leur offrent un modèle de vie remarquable. Il n’est pas si simple de faire venir des professeurs de l’étranger. Eux-mêmes doivent faire face à bien des oppositions. Malgré ces pressions sur eux, ils ne craignent pourtant pas de venir. Au nom des séminaires de Chine, en particulier du séminaire de Sheshan, je tiens ici à leur exprimer nos remerciements les plus chaleureux, à les remercier pour leur apport exceptionnel à la formation d’une relève pour l’Eglise en Chine.

Mais il n’était pas suffisant d’inviter des professeurs de l’étranger, parce que les séminaires de Chine sont de plus en plus nombreux et il n’était pas possible de leur faire porter tout le fardeau de l’enseignement. Ce ne pouvait être non plus un projet à long terme. Pour former nos propres professeurs, pour que nos séminaristes apprennent à enseigner à leur tour, à devenir supérieurs de séminaires, à être successeurs des évêques,

la formation donnée dans le pays était encore insuffisante. La seule issue était d’envoyer à l’étranger une partie prometteuse de nos jeunes prêtres, séminaristes et religieuses. C’est ce que le diocèse de Shanghai a entrepris depuis six ans. Certains ont dit: « inviter des gens à s’infiltrer ne suffit plus, on va encore fournir l’occasion à des étrangers de transformer leur pensée et de les renvoyer ici, c’est très dangereuxEn outre, nos quelques jeunes sortent pour la plupart de la campagne. Dès qu’ils arriveront dans ces mondes sophistiqués d’Europe de l’ouest, d’Amérique, seront-ils capables d’être fidèles à leur vocation, reviendront-ils encore dans le pays? Ce n’est pas là une crainte non fondée: parmi les séminaristes envoyés à l’étranger par Sheshan, deux ont préféré trouver du travail ailleurs et n’ont pas voulu rentrer se préparer au sacerdoce. Mais on ne peut s’abstenir de manger par peur d’avaler de travers. Heureusement, les évêques de tout le pays reconnaissent qu’il est important d’envoyer des étudiants à l’étranger. Il suffit de prendre les bonnes dispositions. La plupart d’entre eux aiment leur pays. Ils reviendront.

A présent, environ 50 prêtres, séminaristes et religieuses font des études en Amérique; en France, en Allemagne, le plus beau est encore à venir, leur nombre est en train d’augmenter. A Shanghai, quelques séminaristes et religieuses déjà de retour occupent des postes importants où leur apport est remarquable. Je tiens ici à remercier les supérieurs d’instituts et les évêques qui nous fournissent des bourses d’étude. Je vous invite à poursuivre généreusement cette aide. Je ne saurai trop vous en remercier.

Faire de bonnes études à l’étranger

A présent, les étudiants à l’étranger sont de plus en plus nombreux. Leur nombre ne peut qu’augmenter et ne diminuera pas.

Nous avons des évêques qui ont peur de manquer le coche. Ils envoient précipitamment à l’étranger sans préparation suffisante, sans connaissance de la langue, causant de gros ennuis à leurs étudiants dans leurs études et dans leur vie, surtout si le choix du candidat n’est pas correct et qu’il se comporte mal à l’étranger forçant le directeur d’institut à le renvoyer en Chine. Nos étudiants à l’étranger doivent faire face à toutes sortes d’épreuves, des modes de vie différents, le choc culturel, l’écart du niveau de vie, sans compter le mal du pays. Lorsqu’ils rêvaient de partir à l’étranger pour études, ils ne songeaient qu’aux aspects attirants; ils ne pensaient pas qu’une fois aux prises avec la réalité, ils auraient à affronter toutes sortes de pressions et de problèmes. Ajoutons que dans certains diocèses, il y a encore des contradictions entre « officiels » et « clandestins » etc. Heureusement que les prêtres responsables de leur accueil en chaque endroit, voyant ce genre de question, traitent nos étudiants d’un coeur compatissant et les aident au mieux à résoudre leurs difficultés. Ils mènent aussi nos étudiants partout en pèlerinage dans les sanctuaires, organisent des retraites pour eux et leur permettent de fraterniser avec des séminaristes de nationalité différente. Chers pères, voyant ces choses, je suis profondément ému et je me réjouis pour nos étudiants.

Mes deux espoirs

Chers séminaristes, j’espère que vous appréciez pleinement votre chance de pouvoir faire des études à l’étranger, vous êtes privilégiés. En Chine, il y a plus de mille séminaristes, vous n’êtes que quelques dizaines à bénéficier de ces études en Europe, c’est une grâce de Dieu pour vous, j’espère que vous l’appréciez.

Si je me remémore ma propre vie, le temps le plus heureux a été celui de mes études en Europe. Je pense que vous éprouverez les mêmes sentiments à l’avenir. Il faut le savoir, ce que l’un de vous dépense en Europe pour une année d’études, les frais de séjour, etc. peut atteindre ce qu’il faut dépenser en Chine pour plus de trente séminaristes. Le soutien financier que le responsable offre à deux ou trois d’entre vous pourrait suffire à l’entretien de tout un séminaire en Chine. Gardez-vous de méconnaître votre bonheur.

J’espère que vous méditerez souvent dans l’évangile de Saint Jean la leçon de Jésus sur le bon pasteur (J.10/1-8). Vous êtes tous les futurs pasteurs de l’Eglise en Chine. La divine sagesse nous invite à vivre le passage au 3ème millénaire. Pour nous qui avons grandi en Chine, notre troupeau se trouve sur la grand terre de Chine. Vous n’êtes ici que pour un temps d’étude, vous vous préparez à servir l’Eglise en Chine, vous avez besoin de l’Eglise en Chine et l’Eglise en Chine a besoin de vous. J’espère que nous aurons la joie, vos études achevées, de vous faire bon accueil bientôt en Chine. Si l’Eglise en Europe vous offre des bourses d’étude, c’est seulement, je pense, en vue de former des personnes compétentes pour la Chine et non pas au profit de leur propre pays. L’Europe est bien bonne, mais ce n’est pas votre propre pays. Les quelques millions de fidèles de notre pays lèvent les yeux vers vous, espérant que vous ne les oubliez pas.

Les insuffisances du séminaire

Pas assez de professeurs, des livres trop rares, le manque de financement, ce sont les problèmes que chacun peut observer dans nos séminaires de Chine. Je veux remercier nos bienfaiteurs de tous les pays. Grâce à leur aide, notre situation s’améliore progressivement. Maintenant, je veux mentionner trois points:

1) La formation que nous donnons à nos séminaristes est traditionnelle, c’est-à-dire sur un modèle hérité des années 40.

Mais la Chine connaît aujourd’hui des bouleversements considérables, si bien que les séminaristes de retour dans leurs diocèses peuvent penser que ce qu’ils ont appris n’est pas très utile et que ce qu’ils devraient savoir, ils ne l’ont pas appris au séminaire: par exemple comment gérer les relations avec l’Association patriotique, avec le gouvernement; ou par exemple, une fois prêtre, il faut s’occuper de tout, de propriétés, d’économie, de restauration d’église, etc. Faute d’expérience, les jeunes prêtres se font facilement rouler. Ces affaires là, ils ne les ont pas apprises au séminaire. Comment l’éducation du séminaire peut-elle compenser cette déficience, c’est une question à laquelle il nous faut faire face.

2) Après quelques années d’études au séminaire, les jeunes prêtres de 24, 25 ans vont prendre la charge pastorale d’un canton ou d’un district, loin de leur évêque, loin de leurs confrères, sans soutien, sans ambiance familière. Devant alors endurer des pressions de tout genre et les tentations très fortes de ce monde sont-ils capables d’être fidèles à leur célibat? Au séminaire, l’éducation leur est imposée, mais dès qu’ils rejoignent leur diocèse, personne ne leur donne des directives. Vu le poids de leurs activités, ils laissent de côté leur vie spirituelle, ne lisent plus de livres religieux, consacrent peu de temps à la prière, ne font pas de retraite, perdent la saveur du sel évangélique, vraiment c’est à faire peur.

3) Les temps évoluent. Notre troupeau n’est plus illettré, les jeunes sont instruits, leur foi doit relever des défis, ils posent toutes sortes de questions. Si nous ne continuons pas à étudier, nous ne pouvons plus les guider. Bref, nous devons faire face à cette question de la formation permanente des jeunes prêtres.

A Sheshan, nous avons un programme de retour au séminaire tous les deux ans: les jeunes prêtre dispersés dans les diocèses sont invités à revenir au séminaire, des professeurs d’outre-mer sont invités à les conseiller, à les aider, ceci pour une période de trois semaines. Cette session est très appréciée, les jeunes prêtres en bénéficient profondément. Mais il y a des évêques qui trouvent trop longues ces trois semaines d’absence de leurs jeunes prêtres. Ils pensent que l’administration des sacrements en souffrira et ils ne les autorisent pas à aller à Sheshan. Il y a des évêques qui ne trouvent pas suffisant le fait que le séminaire de Sheshan offre à leurs jeunes prêtres le séjour gratuit. Ils voudraient qu’on leur fournisse aussi les frais du voyage aller et retour. Mais il y a des limites à nos possibilités et nous ne pouvons résoudre ce problème. En conséquence, certains prêtres, bien que désirant ardemment retourner au séminaire, ne peuvent s’y rendre. J’espère que les évêques élargiront leur horizon et soutiendront notre initiative.

En réalité, ces trois semaines sont loin d’être suffisantes. Maintenant, nous projetons d’inviter les jeunes prêtres à revenir au séminaire pour une session d’étude de trois mois pour qu’ils puissent assimiler de nouvelles connaissances de façon systématique et y puiser une force nouvelle. Dans ce but , nous nous préparons à bâtir un centre de formation permanente. Avec la grâce de Dieu, ce projet devrait être réalisé l’an prochain ou l’année suivante, veuillez prier pour nous.

J’ai parlé ici surtout de l’expérience du séminaire de Sheshan sous divers aspects, c’est-à-dire de la formation dans un séminaire officiel. Nous ne pouvons oublier qu’il y a aussi en Chine une Eglise clandestine et qu’elle a de nombreux fidèles.

Eux aussi forment de futurs prêtres, mais leurs possibilités sont loin d’être comparables aux nôtres. Même s’ils reçoivent une aide extérieure, la répartition en est très inégale. Il y a certains aspects sur lesquels il n’y a pas moyen de les aider. Ce que je peux faire, c’est leur fournir les livres dont ils ont besoin et leur ouvrir toutes grandes les portes du séminaire s’ils désirent y envoyer du monde. Mais pour ce qui est de la formation dans les séminaires clandestins, mes possibilités restent en deçà de mes désirs, je prie pour eux. L’Eglise clandestine offre à ses séminaristes un temps de formation court. Elle les ordonne prêtres dès qu’ils ont pu étudier un peu de catéchisme et ne s’en occupe plus par la suite. Si elle continue à les former sur une période plus longue, les problèmes s’accumulent. A y penser, j’en ai froid dans le dos. Priez pour que l’Eglise clandestine ait la force d’assurer la formation de ses prêtres.

Paris, 8 novembre 1995