Eglises d'Asie

Xinjiang : le clergé musulman et les mosquées sont placés sous surveillance accrue

Publié le 18/03/2010




Une résurgence du “fanatisme religieux” a, selon le Quotidien du Xinjiang, incité les autorités provinciales à accroître la surveillance du clergé et des lieux de culte musulmans afin d’éliminer “les activités illégales et réactionnairesIbrahim Rouzi, directeur du bureau provincial des affaires religieuses, s’est déclaré inquiet du nombre croissant de mosquées et d’écoles coraniques non autorisées “souvent ouvertes avec des fonds reçus de l’étranger”Nous devons nous opposer fermement, a-t-il ajouté, aux activités religieuses qui vont à l’encontre du système socialiste, divisent la patrie et incitent au fanatisme que distillent de nombreux sermons sur la guerre sainteIbrahim Rouzi a aussi demandé qu’on fasse une liste des membres autorisés du clergé musulman et des lieux de culte enregistrés “afin de faciliter l’administration des mosquéesIl a suggéré aussi qu’un examen de contrôle soit imposé à tous les enseignants islamiques à qui on donnerait ensuite un diplôme.

Ce n’est pas la première fois que les autorités chinoises s’inquiètent des activités politico-religieuses des musulmans dans la région du Xinjiang (2). Une agitation séparatiste règne à l’état endémique dans les milieux musulmans ouïgours et Kazaks profondément hostiles aux Chinois Han qu’ils considèrent comme des colonisateurs. En juin 1995, cinq “contre-révolutionnaires islamiques” ont été exécutés à Urumqi pour des attaques à la bombe commises en 1992.