Eglises d'Asie – Chine
L’Association patriotique des catholiques chinois presse le Vatican de reconnaître Pékin
Publié le 18/03/2010
« Quand les Japonais ont établi leur régime fantoche en Mandchourie en 1932, le Saint-Siège a été le premier à reconnaître leur gouvernement. Comment se fait-il qu’aujourd’hui, quarante-six ans après la fondation de la République populaire, Rome n’ait pas encore reconnu la nouvelle Chine ? » Il ajoute : « Ce n’est pas une question de foi, mais une question politique et la responsabilité de cet état de choses n’est pas à chercher du côté chinois
M. Liu Bainian s’est aussi étonné que les croyants d’outre-mer soient si peu informés de la situation en Chine et que leurs opinions soient à ce point influencées par les médias occidentaux très critiques. Il a affirmé que « le catholicisme en Chine aujourd’hui n’est plus considéré comme une religion étrangère : peu de croyants étrangers savent le prix que nous avons dû payer pour en arriver à ce changement. Qu’avons nous reçu en échange ? Encore aujourd’hui nous devons faire face aux préjugés et à la critique. Pourquoi ne sommes-nous pas reconnus ? »
Il a aussi nié que les Eglises « clandestines » de Chine soient opprimées en quoi que ce soit : « Je ne suis pas d’accord pour dire qu’il y a deux Eglises catholiques en Chine, l’une qui serait ‘ouverte’ et l’autre ‘souterraine’. Il n’y a qu’une Eglise catholique en ce monde ». M. Liu Bainian a ajouté que la soi-disant Eglise clandestine n’était formée que d’un petit groupe de croyants préférant le capitalisme au socialisme, suivi de fidèles ignorants s’imaginant que l’appartenance à l’Eglise « officielle » les amènerait à la damnation plutôt qu’au salut.
Répondant à des questions sur l’avenir de l’Eglise de Hongkong après 1997, M. Liu Bainian a déclaré que les catholiques du territoire pourraient continuer leurs relations avec le Saint-Siège même si les relations diplomatiques ne sont pas rétablies entre le Vatican et Pékin : « Cette affaire concerne la religion et non la diplomatiea-t-il affirmé.