Eglises d'Asie – Chine
Plusieurs organisations catholiques participent à la lutte contre le chômage
Publié le 18/03/2010
Au cours des dix dernières années, Hongkong n’a pratiquement pas connu le chômage et aucune aide sociale sérieuse n’est prévue pour les travailleurs sans emploi. Or ceux-ci sont maintenant au nombre de 110 000, pour une force de travail de 3 millions et une population totale de 6,2 millions. Le taux de chômage, qui n’était que de 2% à peine au début de l’année 1994, atteint maintenant 3,6% et ne cesse d’augmenter.
Selon plusieurs hauts fonctionnaires du gouvernement de la colonie, la raison de cette montée du chômage est à trouver dans le fait que beaucoup d’émigrés reviennent à Hongkong après un séjour de plusieurs années à l’étranger. Par ailleurs, les immigrants en provenance de Chine continentale se font de plus en plus nombreux. Selon des statistiques publiées par le gouvernement, depuis plusieurs années, 105 personnes, venues de Chine, étaient autorisées chaque jour à s’installer à Hongkong. Leur nombre vient d’être porté à 140.
De leur côté,les syndicats mettent l’augmentation du chômage sur le compte du départ de nombreuses industries hors du territoire. Ces dernières vont de plus en plus souvent s’installer en Chine, pour profiter des bas salaires pratiqués dans ce pays. On reproche aussi au gouvernement de faire venir trop de travailleurs de l’étranger, en particulier des Philippines et de Thaïlande.
Afin de répondre au mécontentement croissant d’une partie de la population, le gouverneur, M. Christopher Patten, a réuni, d’abord dans le courant de juin 1995, puis de nouveau le 9 novembre, des représentants des syndicats, des employeurs et des députés au Conseil législatif, pour discuter de la situation. Mais, selon M. Joseph Wong, « les programmes de formation professionnelle ne servent strictement à rien. Ceux qui les suivent n’ont aucune garantie qu’on leur trouvera du travail à la fin de leur stage
M. Siu Wai-pong, membre de la Commission catholique de Hongkong pour les problèmes du travail, a affirmé que rien de positif n’est sorti de la réunion du 9 novembre. Les autorités n’exercent pas de surveillance sérieuse sur l’importation des travailleurs et les employeurs agissent à leur guise, bien souvent au grand désavantage des chômeurs. La commission a décidé de mettre au point un système d’offre et de demande, afin de mettre les chômeurs en contact avec d’éventuels employeurs.
Le 22 novembre 1995, au cours d’une séance du Conseil législatif, la proposition a été faite d’améliorer le système d’aide sociale aux chômeurs: cette suggestion a été repoussée.