Eglises d'Asie – Sri Lanka
Les chefs bouddhistes de la ville historique d’Anuradahpura se joignent aux catholiques pour accueillir le nouvel évêque
Publié le 18/03/2010
Au cours de la réception qui lui était offerte, Mgr Gomis a déclaré: « Au moment où je prends la responsabilité de ce diocèse, je me rappelle l’histoire de cette ancienne cité. C’est ici que le bouddhisme a été planté il y a 2500 ans. C’est aussi ici que le christianisme a pris pied sur cette île au 5è sièclePuis, rappelant l’oeuvre de pacification et d’unification accomplie par le roi Gemunu dès le début de l’histoire de Sri Lanka, il a ajouté: « J’y vois une preuve de la tolérance religieuse et de l’amitié qui existe depuis le début parmi la population » de l’île. Cette cité est un monument à l’unité politique et religieuse. J’espère et je prie qu’elle devienne de nouveau le centre de l’unité de notre pays
Parlant du petit nombre de catholiques vivant dans son diocèse, le nouvel évêque s’est adressé aux bouddhistes présents, critiquant « les moyens immoraux employés par certains groupes soi-disant chrétiens pour convertir les gens (7). Je tiens à rassurer nos frères bouddhistes: dans l’Eglise catholique, nous ne participons pas à de telles activités. Pas plus que dans le passé, nous n’utilisons maintenant, ni n’emploierons à l’avenir de telles méthodes contraires à l’éthique, tout en croyant ferme à notre droit fondamental, garanti par la constitution, de prêcher la Bonne Nouvelle
Puis Mgr Gomis s’est adressé dans leur langue à ses diocésains parlant tamoul: « Je tiens à rassurer ceux qui parlent tamoul, et d’abord les catholiques qui se trouvent parmi eux: membres de l’Eglise, nous faisons partie de la même famille. Soyez certains que je vous accorderai tout le soin et tout le respect dont je suis capable
Le diocèse d’Anuradhapura, dont Mgr Gomis est le deuxième évêque, est limitrophe de ceux de Jaffna et de Mannar, dont la population est en majorité tamoule et où la guerre ethnique sévit depuis plus d’une douzaine d’années.