Eglises d'Asie

Selon le gouvernement de Manille, 40% des Philippins travaillant à Hongkong connaîtraient des difficultés matrimoniales

Publié le 18/03/2010




Sur les 150 000 Philippins travaillant à Hongkong, 60 000, soit environ 40 %, connaîtraient des difficultés d’ordre matrimonial. C’est du moins ce qu’affirme Mme Belinda Manahan, secrétaire générale adjointe au Département de l’aide sociale du gouvernement des Philippines. Qu’il s’agisse des hommes ou des femmes, les Philippins vivant à Hongkong seraient assez souvent infidèles à leur partenaire resté au pays. Ceci en raison particulièrement de la solitude dans laquelle ils sont obligés de vivre et aussi des problèmes qu’ils rencontrent au niveau de leur travail ou de leur insertion dans les familles qui les emploient.

Mais le pasteur Gerry Vallo, qui appartient au groupe évangéliste d’obédience protestante « Jesus is Lord » (« Jésus est Seigneur »), ne pense pas que le nombre des Philippins connaissant ce genre de problèmes soit tout à fait aussi élevé. Il estime que parmi les 10 000 personnes appartenant à sa communauté, de 20 à 25% « seulement » auraient des difficultés d’ordre familial. Pour lui, sur l’ensemble de la population philippine de Hongkong, pas plus de 30% seraient affectés.

La situation n’en est pas moins inquiétante aux yeux de Manille. Mme Lina Laigo, responsable du Département d’aide sociale, insiste sur le désir de son gouvernement de venir en aide aux travailleurs philippins émigrés et à leurs familles. Le 13 janvier 1996, un nouveau centre d’aide sociale a été ouvert à Hongkong, par le Service Social International (ISS) dans le but d’aider les époux, séparés pour des raisons d’emploi, à surmonter les tentations auxquelles ils se trouvent exposés du fait de l’éloignement. Déjà en 1993, un programme semblable avait été lancé au Japon.

M. Anthony Lawrence, président de ISS-Hongkong, note que deux personnes expérimentées dans ce genre de travail ont déjà été envoyées dans le Territoire par le gouvernement philippin. « Une caractéristique du projet, dit-il, est qu’il permettra d’agir sur le plan international et qu’il aidera les travailleurs sociaux de Hongkong à coopérer avec ceux des Philippines

Mais pour Mme Remedios Borlongan, présidente du syndicat des employés de maison asiatiques, remarque: « Les Philippins viennent ici depuis les années 70. Pourquoi a-t-on attendu jusqu’à maintenant pour lancer ce projet? En 1997, il ne restera peut-être plus de Philippins à Hongkong