Eglises d'Asie

Les évêques catholiques s’opposent à la création d’un nouveau parti politique se référant explicitement au christianisme

Publié le 18/03/2010




Dans un communiqué du 12 février 1996, les évêques catholiques se disent opposés à la création du “Congrès chrétien uni”, le premier parti politique chrétien qui ait jamais vu le jour au Sri Lanka. “Nous ne croyons pas qu’à ce moment de notre histoire nationale un tel parti politique puisse servir les intérêts de notre Eglise ou de la nationécrivent les évêques.

Le communiqué, signé par Mgr Malcolm Ranjith pour la Conférence épiscopale, exprime aussi son “trouble” d’apprendre que le parti semble avoir l’intention d’utiliser le symbole de la croix comme emblème partisan. “Nous protesterons énergiquement contre toute tentative d’utilisation de ce symbole sacré au service d’un parti politiqueLe communiqué met aussi les catholiques en garde contre les conséquences négatives qu’aurait le sectarisme religieux encouragé par cette initiative politique.

Dayananda Dissanayake, de la commission nationale des élections, n’avait pas encore approuvé et enregistré le nouveau parti le 15 février 1996. Si le parti n’est pas officiellement enregistré, il ne peut pas participer aux élections.

Le parti du “Congrès chrétien uni” est dirigé par T.C. Rajaratnam, d’origine tamoule. Le 11 février 1996, il a déclaré que, bien que le nom de son parti fasse référence explicite au christianisme, il a l’ambition d’attirer des membres de toutes les communautés et de servir l’humanité selon les principes de la morale chrétienne. Rajaratnam, qui exerce la profession d’avocat, était déjà candidat aux élections de 1994 sur la liste de l’Alliance populaire conduite par la présidente Chandrika Kumaratunga. Il a quitté le parti gouvernemental depuis lors en l’accusant d’être trop lié à des intérêts masqués. Un autre responsable du nouveau parti est cité par le Sunday Observer de Colombo, du 11 février: “Le moment est venu pour nous chrétiens de nous unir et de montrer aux autres que notre résistance passive, notre tolérance et notre patience ne doivent pas être interprétées comme de la faiblesse