Caritas-Cambodge vient d’ouvrir un centre de soins flottant à Siem Reap

Avant l’ouverture de ce centre de santé, l’équipe de Caritas avait mené une enquête auprès de 300 familles du lieu afin de mieux connaître les problèmes et les besoins de la population. L’enquête a révélé que, si la plupart des familles ne meurent pas de faim, il y a cependant beaucoup de problèmes et les conditions de vie demeurent très précaires. Les réserves de nourriture n’existent pas et rien n’a été fait jusqu’à présent pour les soins de santé.

Les enquêteurs ont ainsi découvert qu’en l’espace de six semaines trois femmes étaient mortes en couches, laissant derrière elles de nombreux orphelins. Un grand nombre de cas de tuberculose a aussi été relevé, les malades n’ayant jamais consulté un médecin, faute de moyens financiers.

Quant aux pêcheurs qui forment la majorité de la population locale, leur avenir est de plus en plus incertain depuis que le gouvernement a alloué des concessions de pêche sur le lac Tonlé Sap à de riches exploitants. Il est maintenant interdit de s’aventurer dans ces concessions et on ne peut plus pêcher que là où l’on habite. Une autre solution consiste à se faire embaucher par ces riches exploitants.

La région abrite aussi des familles de réfugiés du district de Battambang, chassés par les Khmers rouges, ayant tout perdu et venus dans l’espoir de trouver un travail sur le port dans le petit commerce ou pour le chargement des bateaux.

Le nouveau centre de santé comporte quatre bâtiments flottants dont une “maison” pour le personnel car le centre est difficile d’accès durant la saison sèche : il faudrait marcher plusieurs kilomètres dans la vase du lac pour y parvenir. Le reste du temps, il est facilement accessible par bateau.