Eglises d'Asie – Chine
Les travailleurs migrants de l’intérieur vont être soumis à des contrôles plus stricts
Publié le 18/03/2010
Le ministère du Travail estime que 12,5% environ de l’ensemble des travailleurs ruraux du pays sont employés à l’heure actuelle en dehors de leurs lieux d’origine et que trente millions de personnes ont quitté leur province pour aller travailler ailleurs. Leur nombre soumet les infrastructures urbaines à une pression insupportable et ces migrants de l’intérieur sont jugés responsables de la hausse sensible de la délinquance urbaine, ces dernières années. Beaucoup arrivent en ville et, ne trouvant pas de travail, se mettent à voler pour vivre. En 1995, 699 000 d’entre eux auraient ainsi été arrêtés. Le gouvernement s’inquiète aussi du fait que beaucoup de couples mariés de migrants arrivent à échapper à la politique de l’enfant unique parce qu’ils ne sont enregistrés nulle part.
Les nouvelles mesures précisent que les travailleurs désireux de trouver du travail à l’extérieur de leurs lieux d’origine doivent d’abord obtenir un permis pour quitter les lieux. Ils doivent ensuite obtenir un certificat délivré par les autorités du lieu où ils vont travailler. Beaucoup de migrants potentiels seront ainsi empêchés d’aller dans les villes où les taux de chômage sont déjà élevés. Le gouvernement espère aussi limiter le nombre de ces migrants de l’intérieur en créant des emplois financés par l’Etat dans les régions les plus pauvres.
La plupart des observateurs s’accordent cependant pour dire que les problèmes posés par les migrations de ruraux vers les villes ne sont pas près d’être résolus. On estime en effet que 130 millions de paysans sont au chômage à l’heure qu’il est.