Eglises d'Asie

Le directeur national du bureau des Affaires religieuses cherche à rassurer les chrétiens de Hongkong

Publié le 18/03/2010




Ye Xiaowen, directeur du bureau national des Affaires religieuses, dépendant du Conseil d’Etat de Pékin, a cherché à rassurer les chrétiens de Hongkong, le 21 juin 1996, au cours d’une visite discrète de dix jours sur le territoire. Il a affirmé que la Chine n’avait pas l’intention d’imposer une camisole de force aux chrétiens de Hongkong après le 1er juillet 1997. De la même manière, a-t-il ajouté, les croyants de Hongkong ne devraient pas essayer de “réformer le continent

Il a aussi estimé que les organisations religieuses de Chine et de Hongkong devaient rester indépendantes les unes des autres : “Les continentaux ne doivent pas essayer de remodeler le peuple de Hongkong selon leurs critères, de même que les gens de Hongkong ne devraient pas tenter de transformer les Chinois du continent selon les leurs. Nous ne cherchons pas à ce que la communauté des croyants de Hongkong soutienne le système socialiste. Ce que nous désirons, c’est que notre nation soit respectée, que notre patrie soit aimée et que rien de dommageable n’advienne à la prospérité et à la stabilité de Hongkong. Aimez votre pays, aimez Hongkong et aimez votre religion

Durant son séjour de dix jours à Hongkong, M. Ye Xiaowen devait rencontrer les dirigeants des religions du territoire, dont le cardinal Jean-Baptiste Wu, évêque catholique de Hongkong, et des hommes d’affaires. Le programme de sa visite exclut toute rencontre avec les journalistes et toute observation sur les affaires courantes. Dans les milieux proches de Pékin, on affirmait aussi que M. Ye éviterait tout commentaire sur le débat qui divise aujourd’hui la communauté chrétienne à propos du mode de coopération que les Eglises doivent établir avec le nouveau pouvoir après le 1er juillet 1997 (1).

Les observateurs estiment que la relative discrétion de la visite de M. Ye Xiaowen s’explique par les nombreuses critiques parues récemment dans les médias internationaux contre le traitement infligé par Pékin aux “séparatistes” tibétains. Cependant, selon les organisateurs, si M. Ye n’a pas l’intention de rencontrer les journalistes, c’est qu’il s’agit “d’un voyage privéLa délégation menée par le directeur du bureau des Affaires religieuses est pourtant de très haut niveau. Il est en effet accompagné par le vice-directeur des Affaires religieuses et plusieurs cadres importants du Parti communiste.