Eglises d'Asie

Le bouddhisme ne contribue pas suffisamment à la réconciliation nationale, déclare un dirigeant bouddhiste

Publié le 18/03/2010




La prédication du bouddhisme au nord comme à l’est du Sri Lanka pourrait aider à prévenir la violence qui ravage ce pays, a déclaré le vénérable M. W. Thero, le 7 juillet 1996, à l’occasion d’une rencontre avec des étudiants d’une école bouddhique. « Nos moines ont été en Europe pour tenter d’y prêcher le bouddhisme et de convertir les Européens. Mais ils ne sont pas allés au nord de notre propre pays parce qu’ils considèrent les Tamouls comme des ennemisLe vénérable M.W Thero est l’un des principaux dirigeants du bouddhisme srilankais.

Il a fait remarquer que grâce aux efforts des missionnaires chrétiens dans le nord du pays, il y a aujourd’hui des évêques, des prêtres et des religieux tamouls qui, à travers les chrétiens cingalais du sud, peuvent établir une communication entre Cingalais et Tamouls de tout le pays. « Malheureusement, nous n’avons pas de moines bouddhistes issus de la communauté tamoule avec lesquels les bouddhistes cingalais pourraient communiquer pour apporter la paix au milieu de ce conflit racial

Le vénérable a ajouté qu’il était favorable à des mariages entre Cingalais et Tamouls mais qu’il avait été sévèrement critiqué dans le passé pour avoir exprimé cette opinion. Il a ajouté : « Le terrorisme et les conflits ethniques ne s’éteindront que dans une nation pluri-raciale. Sinon, quelle que soit la solution proposée, la haine continuera

Au Sri Lanka, le bouddhisme s’identifie généralement à la communauté cingalaise du sud de l’île.