Eglises d'Asie

Canton : les autorités locales veulent empêcher les hôpitaux de refuser les malades en urgence trop pauvres pour payer

Publié le 18/03/2010




Selon un porte-parole du bureau de la Santé de la ville de Canton, s’adressant à la presse le 13 septembre 1996, le gouvernement local vient d’édicter un nouveau réglement destiné à empêcher les hôpitaux de refuser de traiter en urgence les patients trop pauvres pour payer.

Ce décret administratif entre en vigueur le 25 septembre. Dorénavant, les hôpitaux ne pourront plus exiger le dépôt d’une somme d’argent avant de fournir un traitement d’urgence ou faire des opérations chirurgicales. « Les hôpitaux ne peuvent en aucune circonstance refuser de traiter des patients qui sont dans une condition sérieuse » a-t-il déclaré au China Daily. Dans un passé récent, des hôpitaux avaient pris l’habitude d’exiger de certains patients la preuve de leur capacité à payer avant d’entreprendre un traitement d’urgence.

Les soins de santé étaient gratuits à l’époque de Mao Zedong, mais à mesure que les subventions de l’Etat ont diminué, ils sont devenus payants. Le nouveau réglement veut aussi essayer d’empêcher les abus perpétrés par certains médecins et le personnel médical dans le domaine éthique. Beaucoup de médecins chinois ont pris en effet l’habitude d’exiger de leurs patients des « cadeaux » en argent liquide ou en nature avant de commencer un traitement. Il est vrai que, le plus souvent, leur salaire ne dépasse guère celui d’un ouvrier moyen.

Le nouveau réglement a inspiré quelques inquiétudes aux directeurs d’hôpitaux qui se demandent comment ils pourront fonctionner à l’avenir si les patients ne paient pas et si l’Etat ne leur donne rien. Le porte-parole du bureau de la santé a cependant précisé : « Seuls ceux qui sont réellement démunis seront traités gratuitement. Si nous commencions à donner des soins gratuits pour tout le monde, tous les malades de Chine se précipiteraient à Canton ».