Eglises d'Asie – Chine
Jilin : Une congrégation religieuse allemande va ouvrir un hôpital en coopération avec les autorités civiles locales
Publié le 18/03/2010
Le projet sera géré en commun par les soeurs bénédictines, la municipalité de Meihekou et les services de santé de la province de Jilin. Huit bénédictines, médecins et infirmières, travailleront dans cet hôpital : quatre Coréennes du Sud, deux Allemandes, une Américaine et une Philippine. C’est en mai 1993 que le gouvernement chinois avait invité les religieuses bénédictines de Tutzing à établir l’hôpital Aimin (amour du peuple) à Meihekou pour subvenir aux besoins de santé d’une région qui compte 2 500 000 habitants et pour enseigner les nouvelles techniques médicales occidentales au personnel chinois. L’hôpital, qui s’étend sur huit hectares d’un terrain donné par les autorités locales, sera géré par les religieuses et un conseil d’administration où seront présents des fonctionnaires du gouvernement et des membres de la congrégation religieuse. Selon la soeur Marie-Roger Son, une pharmacienne coréenne qui doit travailler dans l’établissement, les médicaments seront importés mais un certain nombre de médecins locaux seront engagés.
« Les autorités locales sont pleines de bonne volonté« , dit soeur Maramba qui avoue cependant : « Nous avons encore beaucoup à apprendre sur la manière de coopérer avec elles pour surmonter les problèmes bureaucratiquesLe projet d’hôpital comprend trois phases distinctes : la construction d’une unité de trois étages pour les urgences, avec un service de radiologie, un laboratoire de biologie et des facilités pour des thgérapies physiques; la deuxième phase verra la construction d’un couvent et d’une chapelle et la troisième, celle d’un bâtiment pour accueillir les malades dont l’état de santé nécessite un séjour à l’hôpital.
Le financement du projet par des organisations religieuses allemandes, sud-coréennes et américaines. La construction elle-même est supervisée par le frère bénédictin Anselm Schultz qui possède une formation d’ingénieur. Les travaux sont momentanément arrêtés pour manque d’argent. A l’avenir, les dépenses seront couvertes au moins en partie par les patients, dit la soeur Maramba, qui explique que « nous voulons servir les pauvres mais nous voulons aussi être financièrement aussi autonomes que possible
Pour l’instant, les religieuses affectées à l’hôpital de Meihekou sont en train d’apprendre le chinois à Changchung, capitale de la province de Jilin. Les bénédictines missionnaires de Tutzing ont été fondées en 1885 et le domaine de la santé a toujours été l’un de leurs champs d’apostolat.