Eglises d'Asie – Chine
Le statut des missionnaires étrangers à Hongkong après juillet 1997
Publié le 18/03/2010
Cette réponse, rapportée par le « Sunday Examiner » du 11 octobre 1996, a été donnée à un certain nombre de personnalités particulièrement compétentes réunies pour un débat sur ce sujet dans les locaux du journal catholique de Hongkong. Etaient présents deux spécialistes du droit, M. Cheng Kai-nam, membre de l’Alliance démocratique pour l’amélioration de Hongkong, et spécialiste de la Loi fondamentale qui servira de constitution après 1997, ainsi que M. André Cheng Kar-foo, avocat et membre du conseil législatif. Du côté des missionnaires étrangers, avaient été invités le P. Russel, ancien supérieur provincial des jésuites, le P. Galbiati, ancien supérieur général des Missions étrangères de Milan, et la soeur Dorothy Cheng, provinciale des Filles de la charité (canossiennes). Après un essai infructueux pour élucider les dispositions complexes du règlement de l’immigration, les animateurs du débat ont décidé d’interroger directement le Service d’immigration. Un fonctionnaire du Service a fourni une réponse en s’appuyant sur la réglementation en vigueur aujourd’hui ainsi que sur les dispositions de la loi fondamentale.
Le principe de la réglementation actuelle est que, seules les personnes entièrement ou partiellement d’ethnie chinoise, ayant résidé à Hongkong durant une période d’au moins sept ans sans interruption peuvent être des résidents permanents de Hongkong. Les non-Chinois, eux, même s’ils vivent et travaillent à Hongkong, ne peuvent le devenir. Cependant, une exception est faite pour ceux qui détiennent un passeport britannique des territoires dépendants, considérés eux aussi comme des résidents permanents. Ils pourront solliciter la nationalité chinoise après 1997.
Une disposition est prévue aujourd’hui pour les étrangers ayant vécu ou travaillé pendant sept ans à Hongkong. Ils peuvent solliciter un « séjour inconditionnel » dans le territoire, sans qu’il leur soit besoin de solliciter un certificat de l’employeur. Ils peuvent sortir de Hongkong et revenir sans visa. Lorsque leur passeport expire, cela n’affecte pas leur visa de séjour. Il leur suffit de faire reporter leur visa de séjour inconditionnel sur leur nouveau passeport. Cependant pour la période qui suivra 1997, la loi fondamentale en son article 24 donne une possibilité aux non-Chinois de solliciter le statut de résident permanent, possibilité qui n’existe pas aujourd’hui. La réponse du service de l’immigration à ce sujet reste toutefois prudente. Elle précise que la façon d’appliquer cette disposition de l’article 24 dépendra de la lecture qu’en feront les futures autorités.