Eglises d'Asie

Hongkong : les dizaines de milliers de travailleurs étrangers du territoire s’inquiètent de ce qui les attend après 1997

Publié le 18/03/2010




Les 160 000 travailleurs étrangers employés à Hongkong s’inquiètent du sort qui leur sera réservé après le transfert à la Chine de la souveraineté sur le territoire. La plupart craignent la concurrence des travailleurs qui pourraient venir en grand nombre de la Chine continentale, mais s’inquiètent aussi de ce qu’il adviendra de leurs permis de travail et de leurs cartes de séjour. “Après 1997, je voudrais garder mon travail, ma liberté et mon salaire, si possible sans l’obligation de parler le chinois mandarindit, par exemple, Angelina Masacote, employée de maison philippine. Elle craint que son travail lui soit enlevé par une employée de maison venant de Chine continentale et parlant le mandarin.

En juillet dernier, une délégation de l’Association des employeurs d’employées de maison étrangères, a rencontré, à Pékin, les autorités compétentes du ministère du Travail, des Affaires économiques et de la Fédération des femmes de Chine. Les fonctionnaires chinois ont déclaré à la délégation que les employeurs de Hongkong auraient la possibilité d’engager des femmes venant du continent dès que le gouvernement du territoire le permettrait. “Il est raisonnable que les employeurs aient davantage de choix pour un meilleur service et la loi internationale du travail ne défend pas qu’on fasse connaître les vacances de postes aux autres citoyens du pays, puisque Hongkong fera partie de la Chine après le 1er juillet 1997a déclaré Betty Yung-Ma Shan-Yee, présidente de l’Association des employeurs de Hongkong, au retour de la délégation sur le territoire.

De son côté, un porte-parole du département de l’Immigration de Hongkong a affirmé que, jusqu’à présent, le gouvernement du territoire n’avait pas exprimé l’intention de revoir sa politique en ce qui concerne les employées de maison étrangères.

La plupart des travailleurs étrangers de Hongkong viennent des Philippines, de Thaïlande, et d’Indonésie. Des groupes moins nombreux viennent du Bangladesh, de l’Inde, de Malaisie, de Birmanie, du Népal, du Pakistan, de Singapour et du Sri Lanka. Une vingtaine d’organisations non gouvernementales, parmi lesquelles plusieurs groupes chrétiens comme “Caritas” ou le Centre des migrants asiatiques, offrent leurs services aux travailleurs étrangers de Hongkong. Ces services peuvent aller du cours d’anglais ou de chinois jusqu’au conseil juridique en passant par des programmes de formation pour les investissements financiers dans les pays d’origine des travailleurs.