Eglises d'Asie

Hongkong : dès avant son élection, le nouveau gouverneur s’est déclaré favorable à la liberté religieuse

Publié le 18/03/2010




Le 11 décembre, le comité de sélection de 400 membres, nommé par Pékin, a procédé à l’élection sans surprise du prochain gouverneur de la Région administrative spéciale de Hongkong, Tung Chee-hwa (8). Parmi eux siégeaient le P. Luc Tsui Kam-yiu et la présidente du Conseil diocésain des laïcs, Teresa Yiu Shau-hing. Pour préparer cette élection, l’un et l’autre, en tant que délégués de la communauté catholique, avaient consulté les 62 paroisses du diocèse. Le 21 décembre prochain, le même Comité aura à élire un collège législatif provisoire.

Avant cette élection, le 28 novembre, Tung Chee-hwa avait rencontré des représentants de l’Eglise catholique au cours d’une session organisée par l’hebdomadaire diocésain Kung Kao Po. Participaient à cette session les représentants de Caritas-Hong Kong, des Congrégations religieuses, de l’Enseignement diocésain, de la commission Justice et paix, des syndicats médicaux et des médias catholiques ainsi que les responsables des oeuvres sociales, des migrants etc.

Cette rencontre aura été l’occasion pour le nouveau gouverneur de mesurer l’importance de l’Eglise catholique dans la société de Hongkong. Il a tenu à la rassurer quant au respect de la liberté religieuse dans le futur régime. Homme d’affaires depuis longtemps lié à Pékin, Tung Chee-hwa n’a pas d’appartenance religieuse déclarée. Il a affirmé cependant que l’Eglise catholique, en tant qu’entité religieuse, devrait pouvoir continuer de développer ses liens avec les Eglises étrangères, les relations avec le Vatican étant un problème politique du ressort de Pékin.

Quant aux droits de l’homme et aux libertés, il a souligné que la Chine était très sensible à son intégrité territoriale et aux ingérences étrangères et qu’elle ne tolérerait aucun empiètement de sa souveraineté. Il a demandé à la population locale de développer son identité nationale en privilégiant, plutôt que l’existence de « deux systèmes », celle d’une patrie unique.