Eglises d'Asie – Chine
Pékin demande au Vatican de cesser de s’ingérer dans les affaires internes du pays
Publié le 18/03/2010
L’échange de communiqués semble indiquer que les relations entre le Vatican et Pékin connaissent aujourd’hui des difficultés importantes. En janvier 1996, la Chine avait permis à 24 catholiques de l’Eglise dite « officielle » de se joindre à une messe solennelle célébrée à Manille par Jean-Paul II et, quelques jours plus tard, un envoyé du Vatican avait rencontré à Pékin les responsables du bureau des Affaires religieuses (1). L’épisode avait laissé quelque espoir d’une normalisation rapide des relations entre les autorités chinoises et le Saint-Siège. Il s’avère aujourd’hui que les progrès réalisés dans ce domaine sont peu visibles. La répression violente à l’encontre des catholiques « clandestins » de Chine au cours de l’année 1996 n’a rien fait pour améliorer la situation.
Le Vatican et Pékin ont rompu les relations diplomatiques en 1957 au moment où le gouvernement chinois a fait ordonner deux évêques sans l’autorisation de Rome. Depuis lors, Pékin répète que, avant toute chose, le Vatican doit rompre ses relations avec Taiwan et reconnaître le gouvernement de la république populaire comme le seul gouvernement chinois légitime : « La Chine est favorable à l’amélioration des relations diplomatiques avec le Vatican, dit le communiqué du 5 décembre, mais le Vatican doit rompre ses soi-disant relations diplomatiques avec Taiwan
En fait, il semble bien, qu’au-delà des objections mises en avant par Pékin, les réticences au rétablissement rapide des relations diplomatiques proviennent aussi du Vatican qui prend en compte les exigences des catholiques « clandestins » chinois qui refusent de reconnaître l’autorité de l’Association patriotique contrôlée par le parti communiste, en particulier en ce qui concerne la nomination des évêques.