Eglises d'Asie

Les dirigeants de l’Eglise catholique « officielle » estiment que l’appel du pape à la communion est politique

Publié le 18/03/2010




Les dirigeants de l’Eglise catholique « officielle » de Chine, reconnue par le gouvernement, ont réagi au discours du pape du 3 décembre 1996, en estimant que son appel à la communion dans l’Eglise de Chine était une question politique plutôt que religieuse.

Au cours d’une messe célébrée en l’honneur de St François-Xavier, qui marquait aussi le soixante-dixième anniversaire de la consécration des premiers évêques chinois et le cinquantième anniversaire de l’établissement de la hiérarchie en Chine, le pape Jean-Paul II avait appelé les catholiques de Chine à se montrer « fidèles à la foi, unis au Christ, avec le successeur de Pierre et l’Eglise universelle, et particulièrement aussi, par le ministère des évêques, en communion avec le Saint-Siège

Mgr Joseph Zong Huaide, président de la conférence épiscopale « officielle », a aussitôt fait remarquer que l’Eglise catholique de Chine, approuvée par le gouvernement, reconnaît le pape et est en communion avec lui puisqu’elle prie publiquement pour lui. Il a ajouté : « La recherche de communion ne doit pas mettre l’accent indûment sur l’Eglise « clandestine » au risque de blesser les sentiments de ceux qui appartiennent à l’Eglise officielle

De son côté, M. Liu Bainian, vice-président de l’Association patriotique des catholiques chinois, a estimé que la communioin dans l’Eglise est une question politique et non pas religieuse puisque les « clandestins » comme les « officiels » prient pour le pape. La différence, dit-il, est que les uns refusent le système socialiste et les autres l’acceptent. Selon Liu Bainian, « les évêques doivent se montrer patriotiques et accepter les conditions du pays

Dès le 5 décembre, le gouvernement chinois avait vigoureusement réagi contre l’appel lancé par le pape (2).