Eglises d'Asie – Sri Lanka
Les responsables religieux s’opposent à la légalisation des maisons de jeux pour touristes
Publié le 18/03/2010
Le secrétaire général de la conférence épiscopale catholique du Sri Lanka a aussitôt vigoureusement réagi : “Les casinos ne doivent pas être autorisés dans ce pays. C’est une très longue tradition religieuse dont, en tant que citoyens, nous sommes très fiersDe son côté, l’évêque anglican de Colombo, Kenneth Fernando, a dit son opposition à toutes formes de jeux d’argent par crainte de voir s’éroder la fibre morale des citoyens en les poussant à vouloir gagner de l’argent sans efforts : “La dépendance aux jeux a de terribles conséquences aussi bien pour le joueur que pour sa famille… L’Etat ne doit pas encourager de tels malheursLe vénérable Madihe Pagnaseeha Thero, responsable du Chapitre bouddhiste Amarapura regrette vivement lui aussi de voir le Sri Lanka peu à peu séduit par le jeu. M. Illiyae, membre du Congrés islamique du Sri lanka, partisan de la coalition gouvernementale de Kumaratunga, a fait connaître aussi l’opposition des musulmans srilankais à ce projet.
Dans son discours de présentation du budget, Peiris avait déclaré qu’un système d’enregistrement était nécessaire pour régulariser les jeux et que ne seraient sélectionnés et autorisés que les hôtels ayant la possibilité d’attribuer une surface déterminée à cette activité. Il a précisé qu’il espérait obtenir 450 millions de roupies (7,95 millions de $US) grâce à la vente des licences au prix de 5 millions chacune.
Anura Bandaranaike, frère de la présidente et membre de l’opposition au parlement, a fait remarquer que 90 licenses seraient nécessaires pour obtenir une telle somme alors qu’il n’y a que onze hôtels “cinq étoiles” dans tout le pays. Il a noté au cours du débat sur le budget, le 14 novembre, que des casinos pouvaient très bien un jour apparaître dans d’autres hôtels.
Bien que ce budget apparaisse à beaucoup comme plus prévoyant et crédible que celui de l’an dernier, une économiste catholique de la banque centrale, a déclaré qu’il ne permettrait pas à la population de faire face à l’augmentation du coût de la vie.